Armée burkinabè : Des résolutions
Si les terroristes font la pluie et le bon temps dans le Nord du pays, c’est en partie parce que le volet renseignement n’est pas au rendez-vous ou du moins nécessite une restructuration. Les chefs d’état-major et officiers généraux ont pris deux jours pour réfléchir sur comment mettre en œuvre le Plan stratégique 2017-2021 pour la réforme des forces armées nationales (PSR 2017-2021). A présent, les regards sont tournés vers le gouvernement de qui, ils attendent les moyens pour venir à bout du terrorisme.
« Dans le domaine de la sécurité, le renseignement apparaît comme le maillon faible », a relevé le colonel-major Moné Alassane, secrétaire général du ministère de la défense. En effet des conseillers, considérés comme des informateurs ont été abattus dans leur dernier retranchement par les terroristes. L’importance du volet a prévalu à le placer au cœur des réflexions lors des 48 heures qu’a duré le Conseil d’administration du secteur ministériel du ministère de la défense.
Renforcer le moral et le renseignement
Sa position est partagée par le général de brigade Sadou Oumarou, nouveau chef d’état-major général des armées (CEMGA). Lui aussi est convaincu que « se battre pour la nation en face de cette menace, la réponse n’est pas seulement militaire ».
D’où l’invite lancée à tous les citoyens à jouer leur partition en contribuant « à remonter le moral des troupes » déployées sur le terrain. Face à des terroristes qui vont et viennent à leur guise, au sein de la troupe, tous s’accordent à dire que l’heure est à la réorganisation de l’Agence nationale de renseignement pour lui « donner l’importance qui sied ».
Pour permettre à la fonction renseignement de jouer « pleinement » son rôle, l’accroissement des effectifs et des capacités des personnels par une dotation « conséquente » en ressources matérielles et financières est envisagé. Et face à l’urgence de la situation, le secrétaire général a indiqué qu’il est de bon ton que soient corrigés « définitivement » les dysfonctionnements constatés pour enfin bâtir une armée professionnelle, opérationnelle et républicaine.
Le plan stratégique adopté
Aussi, la hiérarchie militaire prévoit de mettre à niveau les effectifs des corps de même que procéder à la mise en place d’une unité de lutte antiterroriste par région militaire (Kaya, Bobo-Dioulasso et Ouagadougou) pour renforcer « assurément » les capacités opérationnelles de la troupe. En amont de tout cela, il y a la préservation du moral et de la cohésion.
« Les hommes que moi j’ai vus à la frontière, ils m’ont rassuré. Tous sont prêts à se battre pour notre nation », a dit le général Sadou. Lui et ses hommes attendent du gouvernement qu’il agisse en mettant à disposition ce qu’il faut pour faire face à la menace terroriste.
Le Plan stratégique pour la réforme des forces armées nationales (PSR 2017-2021) a été adopté. Mais « son adoption ne saurait être une fin en soi », a relevé le Colonel-major Moné Alassane. Seule sa mise en œuvre « effective et efficiente » compte à ses yeux. « Pour ma part, je puis vous assurer que toutes les initiatives seront prises pour lever les contraintes matérielles et financières afin qu’ensemble nous relevions ce défi », a promis le secrétaire général avant de clore le premier CASEM de l’année du ministère de la défense.
Oui Koueta
Burkina24
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