Attaque de Yimdi : 22 accusés dont un civil à la barre
Le Tribunal militaire a ouvert ce mardi 28 mars 2017, le procès de l’attaque du dépôt d’armes et de munitions de Yimdi. Ce dépôt avait été attaqué le 22 janvier 2016. 22 accusés dont un civil étaient à la barre.
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Ce mardi, le sergent Sanou Aly et ses présumés complices, au nombre de 21 dont un civil (Yago Sabkou) ont comparu devant le tribunal militaire. A noter qu’un des accusés est en fuite. Il s’agit du soldat de 1ère classe Gounabou Albert.
Ils sont poursuivis pour, entre autres, faits de complot militaire, désertion à l’étranger en temps de paix, détention et port illégal d’armes et de munitions de guerre.
A l’entame de l’audience, deux avocats ont soulevé des exceptions de nullité. Me Wili Dieudonné a soulevé, lors du procès de l’attaque du dépôt d’armes et de munitions de Yimdi, une exception de nullité de procédure par rapport à son client, le soldat de 2e classe, Soulama Seydou. Son client aurait été inculpé sans ordre de poursuite.
Aussi, Me Traoré Michel a relevé que l’opportunité des poursuites est exclusivement réservée au ministre de la défense et non à un juge d’instruction. Il sollicite de faire droit à sa requête de nullité de procédure. A noter que Me Traoré défend quatre dossiers dans l’affaire Yimdi.
Le commissaire du gouvernement, Alioun Zanré estime que ces exceptions ne peuvent pas être soulevées devant le tribunal. Le parquet requiert donc qu’elles soient déclarées irrecevables.
Après une suspension pour délibérations sur ces requêtes, sur la requête de nullité de procédure soulevée par Me Wili Dieudonné, le Tribunal militaire se déclare incompétent. Concernant la requête de Me Traoré Michel, elle a été rejetée.
La séance s’est poursuivie dans l’après-midi avec l’interrogatoire des premiers accusés. Le sergent Nebié Abdoul Nafion, avec pour conseil Yelkouni Olivier, a reconnu la désertion (pas en temps de paix), mais réfute les accusations de complot militaire et de détention illégale d’armes. Il explique avoir quitté le camp Naaba Koom ll parce qu’il y avait des tirs. « Des obus tombaient dans le camp (…) J’avais peur pour ma vie« , relate le sergent Nebié Abdoul Nafion. Il affirme avoir ensuite rejoint son village à Léo.
Il a été contacté par la suite par le Sergent chef Sanou Aly et avec d’autres éléments de l’ex RSP. Is sont entrés en Cote d’ivoire en passant par le Ghana, en laissant dit-il, « une arme » dans une cachette en brousse.
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Ignace Ismaël NABOLE
Burkina24
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