Côte d’Ivoire : La tension persiste à Abidjan et Bouaké

Malgré les assurances du gouvernements et la mise en garde du chef d’état-major, Sékou Touré, ce week-end avec l’annonce d’une « opération militaire visant à rétablir l’ordre », les mutins ivoiriens maintiennent la pression. Ce lundi 15 mai, encore des tirs se font entendre à Bouaké et à Abidjan où les activités sont paralysées. 

A en croire le développement de l’actualité de ce lundi 15 mai, la rencontre de la veille entre des représentants des mutins et une délégation de l’état-major, menée par les anciens comzones Issiaka Ouattara (dit Wattao), Chérif Ousmane, Koné Zakaria et Hervé Touré, plus connu sous le sobriquet de « Vetcho », respectivement commandant de la garde républicaine, chefs du premier bataillon de commandos et de parachutistes (1er BCP) et de l’unité de commandement et de soutien (UCS) et commandant du 3e bataillon de d’infanterie de Bouaké, a accouché d’une souris.

Rebelote ce lundi 15 mai à Abidjan et à Bouaké où les mutins avaient brièvement rouvert les accès à la ville avant de les refermer et relancer leur parade à travers les rues de la ville en tirant en l’air.

A Abidjan particulièrement, des tirs nourris ont été entendus dans le plus grand camp militaire du pays, celui d’Akouédo. Le camp Gallieni et l’état-major des armées, situé dans le quartier des affaires du Plateau, ainsi que la base navale ne sont pas épargnés.

Le dimanche 14 mai sur la première chaîne de la télévision nationale, le général Sékou Touré insistait sur « la gravité » de ces « actes contraires à l’éthique militaire » et qui exposaient leurs auteurs aux sanctions.

Quelques heures plus tard, les mutins remettent la couche question pour eux de démontrer jusqu’où, ils ne comptent pas renoncer au paiement de leurs primes de guerre.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina24