Burundi : Michel Kafando demande le soutien de Roch Kaboré
Michel Kafando, ancien Président du Faso, a sollicité ce 26 mai 2017 le soutien du Chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré pour la mission qu’il aura à mener au Burundi en tant qu’envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU.
Le président de la Transition Michel Kafando a eu un entretien ce 26 mai 2017 avec le Président du Faso Roch Marc Christian Kaboré au palais de Kossyam.
« Je suis venu saluer le Président du Faso et l’informer de ce que je vais bientôt entamer ma mission d’envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le Burundi », a-t-il expliqué à l’issue de l’audience.
Michel Kafando a été désigné le 5 mai 2017 par le Secrétaire général des Nations Unies António Guterres comme son envoyé spécial au Burundi. Sa mission est de contribuer à ramener la paix au pays du Président Pierre Nkurunziza.
« Evidemment, s’agissant d’un dossier aussi délicat, complexe, je n’ai pas manqué de demander au Chef de l’Etat son soutien ainsi que celui de son gouvernement pour m’aider dans les efforts que vais entreprendre afin si possible de faire avancer le dossier du Burundi », a commenté l’ancien Chef d’Etat burkinabè.
Le président burundais Pierre Nkurunziza a brigué en 2015 un troisième mandat à la tête du Burundi, contrairement aux dispositions de la Constitution du pays. Au mois de mai de cette année, avant la présidentielle, il a été victime d’un coup d’Etat qui a finalement avorté. Le 24 juillet 2015, Pierre Nkurunziza est proclamé président du Burundi pour un troisième mandat, mais le pays est plongé dans une grave crise.
Les organisations internationales et africaines, dont l’ONU, ont entamé un processus de négociations entre le pouvoir, les organisations de la société civile et l’opposition. Mais trois envoyés spéciaux du Secrétaire général de l’ONU ont été déjà récusés soit par le gouvernement ou l’opposition. Le dernier en date est Jamal Benomar. En novembre 2016, le gouvernement burundais a demandé le remplacement du Britannique d’origine marocaine, après l’Algérien Saïd Djinit en juin 2015 et le Sénégalais Abdoulaye Bathily en juillet de la même année.
C’est donc à l’ancien président de la Transition burkinabè qu’échoit la responsabilité de remplacer son prédécesseur et d’échapper à ce cycle de récusations. Sa mission, selon le communiqué des Nations Unies, est « de mener et de coordonner les efforts politiques des Nations Unies pour promouvoir la paix et le développement durable au Burundi. En outre, il apportera son assistance aux efforts de la Communauté des États d’Afrique de l’Est en vue d’un dialogue politique entre les acteurs burundais ».
Irmine KINDA
Burkina24
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