Burkina : Simon Compaoré et la vidéo à polémique
Une vidéo a inondé les réseaux sociaux tel un virus depuis le début de la semaine. On y voit Simon Compaoré, le ministre de la sécurité, kalachnikov au poing et gilet pare-balle s’exprimer dans la cour d’un député démissionnaire du groupe parlementaire de l’Union pour le progrès et le changement (UPC). Le commentaire que l’intéressé en fait ? « Je m’en fous de la vidéo ! ».
Dans cette vidéo, Simon Compaoré rassure le député démissionnaire. Il y menace de « chicoter » les militants de l’UPC qui ont menacé de s’en prendre au parlementaire s’il ne rendait pas son mandat.
Les commentaires sur les réseaux sociaux à propos de cette vidéo ne sont pas flatteurs. L’indignation et la déception parcourent la plupart des réactions. Ces sentiments sont motivés par le fait qu’un ministre « civil » puisse s’armer et aller dans le domicile d’un élu national.
Un internaute a rappelé à propos que le ministre avait expliqué à des chefs koglweogos lors d’une tournée, que les civils, lui y compris, ne devaient pas être en possession d’une kalachnikov, catégorisée comme arme de guerre.
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Mais que pense l’intéressé lui-même de tout cela ? « Je m’en fous de la vidéo », a-t-il lancé à un journaliste qui lui a posé la question en marge du Forum national sur la sécurité le 26 octobre 2017 à Ouagadougou. Malgré les tentatives des membres de sa sécurité, Simon Compaoré s’arrête néanmoins pour remercier le journaliste d’avoir posé la question.
« Moi mon protecteur, c’est Dieu »
En quelques phrases, il donne trois informations. D’abord, il n’est pas très féru d’Internet. « Je suis un analphabète dans le domaine des technologies de l’information et de la communication. Moi je ne communique pas sur Internet », dit-il. Ce qui expliquerait peut-être pourquoi il n’aurait pas remarqué qu’il était filmé avec un smartphone lors de cette présumée visite au domicile du député.
Deuxième information, le ministre de la sécurité laisse planer des doutes sur l’authenticité de la vidéo, ou du moins, l’intention qui a présidé à sa publication. « Vous savez comment on utilise Internet pour détruire les gens», exprime-t-il.
Enfin, Simon Compaoré ne semble pas envisager une quelconque action pour réagir. « Moi mon protecteur, c’est Dieu. Il faut laisser les choses basses mourir de leur propre sort », a-t-il conclu ce jeudi-là avant de prendre congé des journalistes.
Ignace Ismaël NABOLE
Burkina24
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