Santé de la reproduction : Des communicateurs outillés à Ouaga
L’Association des Journalistes et Communicateurs en population et développement (AJC/PD), organise un atelier de formation à l’attention des spécialistes de la communication. Cette session porte sur la situation de la santé sexuelle reproductive des jeunes et la clarification des valeurs. L’atelier se déroule du 26 au 28 octobre 2017 à Ouagadougou.
L’AJC/PD organise un atelier de formation au profit des chefs de desks et rédacteurs en chef sur la situation de la santé reproductive des jeunes et la clarification des valeurs.
L’atelier réunit des professionnels de l’information, de la santé et de la législation du Burkina Faso.
Les objectifs de l’atelier sont de discuter des actions à entreprendre pour accroître l’accès et la qualité des services, faire une clarification des valeurs pour un meilleur accès des femmes aux droits sexuel et reproductif y compris les soins après avortement, faire connaître les dispositions de l’OMS, les lois nationales et internationales en rapport avec l’avortement, etc.
La question des grossesses non désirées et des avortements a été éclairée au cours de plusieurs communications. Les causes et conséquences des avortements ont été développées.
Selon l’article 387, l’interruption volontaire est autorisée lorsque le maintien de la grossesse met en péril la santé de la femme ou qu’il existe une forte probabilité que l’enfant à naître soit atteint d’une affection d’une particularité grave reconnue comme incurable au moment du diagnostic (attestée par au moins 2 médecins travaillant dans un hôpital public) ou encore en cas de viol ou d’inceste.
Il en ressort que parmi les causes d’avortement les plus fréquentes rencontrées sont les lois coloniales archaïques, le manque d’accès à la planification familiale, l’inceste, le viol, etc.
Des conséquences résultant également de cette pratique ne sont pas négligeables et peuvent être de différents types. Il y a les conséquences médicales (hémorragies, infection, intoxication, grossesse extra utérine, hypo fertilité), des conséquences économiques.
Docteur Adama Ouattara, Gynécologue obstétricien au CHU YALGADO OUEDRAOGO, a affirmé qu’« un travail au niveau de la population doit être fait pour améliorer l’offre de la contraception. Une sensibilisation sur les méthodes de contraception doit être menée car des méthodes existent mais les femmes ne les connaissent pas ».
« Il y a beaucoup de pays comme la France, la Tunisie, l’Afrique du Sud, la Roumanie, l’Italie, qui ont essayé d’améliorer le cadre législatif pour que des situations qui sont pourvoyeuses de décès maternel soient évitées. L’inflexibilité de la loi du Burkina ne favorise pas la diminution du taux d’avortement surtout ceux à risques, ce qui augmente la mortalité des femmes », a-t-il ajouté.
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