Burkina : De nouveaux services pour les femmes victimes de violences
La lutte contre les violences basées sur le genre et la prise en charge des victimes s’intensifient au Burkina Faso. Ouagadougou a accueilli ce 6 novembre 2017 le lancement du paquet de services essentiels pour les femmes et filles victimes de violence et renforcement de capacités des professionnels. C’est à l’occasion d’un atelier organisé du 6 au 8 novembre 2017 dans la capitale burkinabè par le Bureau régional de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre (WCARO).
Les violences faites aux filles et femmes constituent une réalité au Burkina Faso. Le phénomène interpelle principalement les acteurs à plus d’actions. L’ampleur du fléau est perceptible dans plusieurs secteurs de la vie notamment l’éducation, la santé, la justice, la police, les services sociaux, etc.
Un atelier est organisé du 6 au 8 novembre 2017 à Ouagadougou dans le cadre de la mise en œuvre d’un programme commun mis en place par plusieurs agences du système des Nations Unies dont ONU Femmes, UNFPA, OMS, ONUDC, PNUD.
Le programme vise, depuis 2016, à aider les pays à offrir un paquet de services essentiels aux victimes de violences faites aux femmes et filles. Au regard des avancées constatées dans la prise en charge de certaines formes de violences en l’occurrence l’excision et l’application des textes légaux, le Burkina a été sélectionné pour faire partie des pays pilotes de l’Afrique de l’Ouest et du Centre pour abriter ledit programme.
« Aucune forme de violence n’est excusable »…
Pour Dr Edwige Adekambi Domingo, Représentante de l’UNFPA au Burkina Faso, les statistiques sur le plan mondial paraissent peu reluisantes en ce qui concerne les violences faites aux filles et aux femmes. « A l’échelle mondiale, une femme sur trois a subi des violences physiques et/ou sexuelles infligées la plupart du temps par leurs partenaires intimes.
La violence à l’encontre des femmes et des filles constitue une violation significative des droits de la personne et impose un lourd fardeau à la santé et au bien-être des personnes qui la subissent entravant souvent leur aptitude à réaliser pleinement leur potentiel et leur rôle dans la communauté et dans la société », a-t-elle souligné.
Au nombre des types de violences basées sur le genre, la ministre de la femme, Laure Zongo, est revenue sur les méfaits des mutilations génitales féminines (MGF). « A ce niveau, je voulais souligner avec tristesse que la semaine dernière, nous avons vu trois cas d’excision dont une perte en vie humaine. Et je crois que c’en est trop. Comme l’a dit Dr Edwige Adekambi Domingo, aucune forme de violence n’est acceptable, n’est excusable, n’est tolérable », a déclaré Laure Zongo.
Elle pense que c’est tout l’intérêt de cet atelier qui leur permet d’unir les moyens et les ressources, « pour qu’aucune fille ne perde la vie pour cause d’excision ». La première responsable du département ministériel en charge de la solidarité nationale a également fait cas de l’exclusion sociale, du mariage d’enfant, du mariage forcé, de l’enlèvement, l’exploitation, du harcèlement, du viol, qui sont tous des formes de violences « inacceptables, intolérables, insupportables ».
Noufou KINDO
Burkina 24
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