JCC 2017 : Quel mariage entre critique cinématographique et réseaux sociaux ?

publicite

« La critique cinématographique à l’ère des réseaux sociaux : opportunités  et défis » est le thème du colloque animé par la Fédération Africaine de la Critique de Cinéma (FACC) aux Journées cinématographiques à Tunis. Participent à ce colloque les 9 et 10 novembre 2017, des critiques de cinéma et experts des réseaux sociaux venus de plusieurs pays africains.

La suite après cette publicité

Les réseaux sociaux ayant le monopole de la rapidité dans la communication et le partage de l’information, des opportunités certaines y résident pour la critique cinématographique.

Baba Diop, enseignant en journalisme,  critique de cinéma sénégalais et l’un des communicateurs du jour, reconnaît que la critique n’est plus l’apanage des seuls professionnels, « la toile offre la possibilité à des profanes de donner leurs avis sur un film ».

On reproche à la critique sur support papier d’être  faite par des professionnels et s’adressant à un monde intellectuel. Une autre mutation s’opère aujourd’hui avec l’utilisation des réseaux sociaux qui se résume à comment intéresser le public à l’information, aux échanges.

Ce qui suppose de s’adapter à ce mode de communication qui revient à l’emploi  d’un langage non spécialisé, de termes faciles à comprendre par un simple amateur,  un nombre  de caractères limités,  l’interactivité, entre autres.

« Aujourd’hui, on veut nous persuader que nous n’avons pas le temps de lecture et on arrive à la synthèse, pas d’approfondissement de la critique. C’est aussi  le grand danger », a-t-il souligné comme revers de la médaille.

 « Le film n’est pas seulement de l’image. C’est une culture bien déterminée. On a son point de vue et une approche personnelle. On peut faire un beau film qui prend la défense des femmes mais avec une analyse approfondie, on se rend compte que c’est au contraire, c’est un film macho », ajoute-t-il.

Par ailleurs,  ce mode communication ne peut empêcher  la critique professionnelle d’exister.  C’est le cas avec des sites spécialisés  dans la critique de cinéma dont l’un des communicateurs notamment Thierno Dia, directeur de Africiné, enseignant et critique de cinéma, s’est lui attelé à défendre.

« La critique se distingue de faire du buzz. On n’y accorde du recul et fait un travail journalistique, professionnel, d’enquête, de recoupement d’information », a-t-il laissé entendre.

Ce que reprochent  par contre les communicateurs aux jeunes cinéastes, c’est de ne pas avoir ni un bon producteur ni un attaché de presse pour relayer les informations.

Et Claire Diao, journaliste, critique de cinéma de dire : « Un cinéaste qui sort un film a besoin de la visibilité qui elle passe d’une part par la communication et d’autre  part, par la presse. A partir du moment où il a sorti son film, ça ne lui appartient plus du moment où le public va avoir sa propre interprétation sur ce qu’il a fait, la critique de presse va apporter un autre regard, en parler et lui donner de la visibilité ».

Pour elle, la critique quelle qu’elle soit est constructive et le cinéaste peut au mieux censurer  la critique « dure » et mettre en avant  les articles qui parlent bien du film.

L’intérêt certain visé par ce colloque reste sans doute l’opportunité de  visibilité qu’offrent les médias sociaux aux cinémas africains.

Revelyn SOME

Burkina24

 

❤️ Invitation

Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Burkina 24 Suivre la chaine


Restez connectés pour toutes les dernières informations !

publicite


publicite

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
×