Conflits agriculteurs-éleveurs : Formation à la prévention
Les acteurs de la société civile pastorale du Sahel et de la corne de l’Afrique sont réunis à Ouagadougou en vue d’acquérir les outils de sensibilité et de prévention des conflits. Cette formation initiée par le Comité Permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) et ses partenaires, notamment la Banque mondiale et l’autorité intergouvernementale pour le développement de l’Afrique de l’Est, se tient les 21 et 22 décembre 2017.
Le Projet d’Appui au Pastoralisme et la stabilité au Sahel et dans la corne de l’Afrique (PASSHA) initié par le CILSS accompagne depuis deux ans les équipes dans les zones concernées.
A cette rencontre de Ouagadougou, il est question d’outiller ces équipes à la sensibilité et à la prévention des conflits en vue de rendre sensible l’élevage aux conflits.
« C’est prendre en amont la survenue des conflits, c’est-à-dire qu’on rend capables les instances de coordination, par exemple de de la pratique de la transhumance, aptes à dialoguer avec les partenaires pour que quand les systèmes d’alerte se déclenchent, on ait déjà positionné les outils alternatifs pour qu’il n’y ait pas de confrontations », annonce Koffi Alonon, expert en analyse de conflit au projet PASSHA.
L’insécurité foncière est un problème majeur chez ces éleveurs pastoraux, Et Boubacar Cissé, point focal Burkina du réseau d’éleveurs de l’Afrique de l’ouest de dire que : « vous pouvez trouver une zone d’élevage. Demain vous trouvez que c’est devenu une zone agricole où vous trouvez des bâtiments là-bas (…). Ils ne peuvent pas aller où ils veulent et quand ils veulent et ce, dans des conditions meilleures ».
Cette année sera particulièrement difficile, annonce l’expert en analyse de conflit. « Tous les acteurs sont en alerte parce que, dit-il, ce que nous attendons normalement vers le mois de mars, on l’observe déjà. C’est-à-dire que les troupeaux commencent à descendre des zones sahéliennes pour aller vers les zones côtières déjà. Ce qui est très grave. Mais avec nos outils, nos approches, nous allons atténuer ces conflits ».
Cette formation devra leur permettre de conduire un processus de réalisation des infrastructures sur le terrain au profit des éleveurs et des producteurs de telle sorte qu’il n’y ait pas de conflit ou le cas échéant, de pouvoir le résoudre sans confrontation.
« A chaque fois qu’on veut réaliser une infrastructure, soit avant de la réaliser, il y a un conflit pour s’entendre autour de l’endroit choisi, ou après il y a des conflits par rapport à la gestion et quelques années après, on voit que les infrastructures ne sont plus utilisables », explique toujours Aboubacar Cissé.
Ils bénéficieront aussi des outils de communication entre organisations d’éleveurs et des outils pour plaider leur cause auprès des partenaires et autorités.
Revelyn SOME
Burkina24
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