Hausse de la taxation sur le tabac : Des OSC saluent une décision courageuse
Deux jours après le vote par l’Assemblée nationale burkinabè qui révise à la hausse la taxation sur les produits du tabac, trois organisations de la société civile (Afrique contre le tabac, Réseau des journalistes pour la lutte antitabac, Ligue des consommateurs du Burkina) ont donné de la voix le vendredi 22 décembre 2017 à Ouagadougou. En plus de louer cette avancée considérable sur le front de la lutte, elles ont lancé un appel à l’application rigoureuse de cette mesure.
Les animateurs de la conférence n’ont pas été avares en remerciements à l’adresse de tous les acteurs qui ont consacré cette hausse de 15%, permettant ainsi au Burkina Faso de s’aligner sur la directive de l’UEMOA du 22 décembre 1998, conformément à une recommandation de l’OMS. Le taux précédemment en vigueur était de 30%. Les représentants des trois structures ont expliqué en chœur que cette mesure va contribuer à protéger la santé des populations et accroître les recettes publiques.
Selon le coordonnateur de ACONTA, Salif Nikiéma, «cette taxe permettra de renflouer les caisses de l’Etat jusqu’à hauteur de 8 milliards de F CFA par an. Mais cela doit être encadré par des mesures pour éviter que l’Industrie du tabac ne triche lors des importations et lors de la production ou de la déclaration. Les mesures pour empêcher que cela n’arrive sont largement décrites dans la Directive sur l’Article 6 de la CCLAT de l’OMS ».
Le secrétaire exécutif du Réseau des journalistes pour la lutte antitabac, Abdoul Wahab Nombré a renchéri en précisant que « selon l’OMS, l’augmentation de 10% des impôts indirects sur le tabac, entraîne une baisse de 8% au niveau de la consommation du tabac ». La LCB, ACONTA et le REJAT-BF ont souhaité le renforcement du dispositif de lutte contre la contrebande et pris l’engagement de veiller à la stricte application de cette importante mesure.
Lors de la conférence de presse, les journalistes se sont inquiétés du silence observé autour du procès intenté par le ministère de la santé contre la MABUCIG (Manufacture burkinabe de cigarettes). D’après Salif Nikiéma, « la procédure judiciaire est en cours à Bobo Dioulasso, le dossier se trouve désormais sur le bureau du procureur général et donc de la Cour d’appel ».
Le mercredi 20 décembre 2017, la loi portant code général des impôts a été votée à l’unanimité des 117 votants par la représentation nationale, consacrant au passage une augmentation significative de la taxe sur le tabac de 15%, soit 45%, contre 30% appliquée précédemment. Une victoire d’étape selon les trois organisations de la société civile.
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