Burkina : Cinq faits politiques marquants de l’année 2017

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2016-2017. Le Burkina Faso entame sa deuxième année de vie démocratique après la Transition politique survenue après la chute du régime de Blaise Compaoré. Pour cette année 2017, des faits politiques provoqués ou inattendus ont donné un autre visage au pays des Hommes intègres. Burkina 24 en a recensés cinq, de façon subjective.   

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Reprise des municipales et l’imbroglio à Saponé

Les élections municipales de mai 2016 ont été entachées par des violences, allant de la non-tenue du scrutin à des difficultés pour la mise en place des Conseils municipaux dans certaines localités du Burkina. Le gouvernement a alors programmé la reprise de ces élections pour le 28 mai 2017.

Si dans l’ensemble, les élections se sont bien déroulées et les résultats acceptés de tous, dans la commune de Saponé, commune située à une trentaine de kilomètres de Ouagadougou, la crise se poursuit. Le 8 décembre 2017, la mairie de Saponé a été incendiée. Cet acte, qualifié de « criminel » par plus d’un, a conduit le gouvernement à prononcer la dissolution du Conseil municipal de la commune, le 14 décembre 2017. Désormais, Saponé sera dirigé par une délégation spéciale. 

Salifou Diallo s’en est allé

Ancien pilier du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), il quitte ce parti alors dirigé par Blaise Compaoré pour créer avec d’autres camarades démissionnaires, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) qui prend le pouvoir démocratiquement en novembre 2015. Le 19 août 2017, le Burkina apprenait le décès de Gorba (Gorbatchev, ndlr), surnom de Salifou Diallo, précédemment président de l’Assemblée nationale.

Durant les 30 dernières années, il aura marqué la politique burkinabè où la paternité du moindre soubresaut lui était attribuée. Les témoignages faisaient de lui un grand stratège politique et un homme d’Etat. A sa disparition, beaucoup d’analystes prévoyaient un tsunami politique avec une redistribution des cartes. Actuellement, certaines lignes bougent, mais sont-elles l’œuvre de Gorba ?

L’UPC et la crise des 13

Un article paru dans la presse burkinabè a annoncé des manœuvres du défunt président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo, pour créer un grand parti de gauche. Des députés de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), parti d’opposition, avait alors été nommément cités comme faisant partie de cette campagne.

Ces derniers, arguant la non réactivité de leur parti politique à les défendre, font scission du groupe parlementaire Union pour le progrès et le changement (UPC) pour fonder le leur, le Groupe parlementaire Union pour le progrès et le changement/Renouveau démocratique (UPC/RD).

Une guerre des tranchées puis froide s’ouvrit par la suite entre partisans des deux camps. Des menaces ont été proférées, mais au finish, la création du Groupe parlementaire UPC/RD a été agréée par l’Assemblée nationale, le 23 octobre 2017. Ce jeu démocratique bien légal a créé un déclic chez de nombreux Burkinabè et relancé le débat sur le mandat du député : la députation doit-elle appartenir à l’individu ou à la bannière politique sous laquelle l’individu a été élu ?

Tahirou Barry démissionne du gouvernement

L’un des rares à l’avoir fait ! Au Burkina, il n’est pas de coutume de voir un commis de la république abandonner son fauteuil avec tous les avantages y afférents. Tahirou Barry, ancien président du Parti pour la renaissance nationale (PAREN) affilié à la majorité présidentielle, en conflit avec le fondateur Laurent Bado qui l’a déchu, avait tous les problèmes du monde pour garder son poste de ministre de la Culture dans le gouvernement dirigé par le MPP.

Un jeudi 26 octobre 2017, lendemain de Conseil des ministres au Burkina, à la surprise générale y compris du gouvernement, il annonce, sur sa Page Facebook, sa démission du gouvernement de Paul Kaba Thiéba. Il s’en suit alors un tôlé de commentaires et l’on retient de lui, un ministre qui a pris l’initiative de démissionner.

L’a-t-il fait de son plein gré ou pour anticiper une éjection ? Pour sûr, Tahirou Barry a récupéré son poste de député à l’Assemblée nationale et a rejoint le groupe parlement Union pour le progrès et le changement (UPC), proche du chef de file de l’Opposition politique, Zéphirin Diabré.

Emmanuel Macron au Burkina

Durant 48 heures, le Burkina Faso était sous les projecteurs du monde entier. Et l’annonce qui a le plus marqué les Burkinabè lors de la visite d’Emmanuel Macron a été celle faite à Kosyam le 28 novembre 2017 sur le dossier Thomas Sankara. Les « documents seront déclassifiés pour la justice burkinabè », avait déclaré le président français Emmanuel Macron dont la visite résonne comme une victoire diplomatique pour le président Roch Kaboré.

Bien avant l’arrivée de Macron, les autorités burkinabè avaient fait le grand ménage pour le séjour du président français qualifié de « marque d’attention » par le ministre des affaires étrangères Alpha Barry qui, dans une interview à Burkina 24 affirmait aussi que « c’est une grande victoire parce que [le Burkina] a fait des envieux en Afrique ».

Malgré les mesures de sécurité, des affrontements ont eu lieu alors que Macron prononçait son discours, le 28 novembre 2017, à l’Université Ouaga I Joseph Ki-Zerbo.

Rassemblés Par Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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