Logements au Burkina : L’amertume de la CADDL
Ce jeudi 15 Février 2018 s’est tenue à la Bourse du Travail, une conférence de presse de la Coalition des Associations pour la Défense du Droit au Logement (CADDL). La coalition annonce une campagne de dénonciation de la crise immobilière au Burkina Faso.
C’est dans une ambiance de frustration que le Secrétaire Général de la CADDL, Nébié Pama s’est adressé aux hommes des médias. Il dénonce en effet, les conditions de vie dans lesquelles vivent les populations. Selon ses dires, la crise du logement s’est aggravée au Burkina Faso ces dernières années. Le pouvoir, selon lui, refuse de faire « la lumière et la justice dans les opérations de lotissements scandaleux passés, et sur les pillages du foncier par les sociétés et agences immobilières ».
Ainsi, la CADDL, en collaboration avec la CDAIP, le MBDHP et la CCVC lancent une campagne pour d’abord un audit sur les opérations de lotissements passées, le retrait des parcelles et des espaces volés et détournés et la proposition claire du mode de leur réattribution aux populations régulièrement recensées, préalable à la levée de la suspension des opérations de lotissements décidée en 2011.
Ensuite, un arrêt des sociétés immobilières qui compromettent davantage les espoirs des populations d’accéder à des logements décents. Et troisièmement, une construction par l’Etat de logements sociaux à prix abordables au profit des populations qui vivent dans les zones non loties.
Pour la CADDL, l’Etat ne fait rien pour remédier à la situation et la lutte contre l’impunité est loin d’être une priorité pour le gouvernement. Les différentes commissions ad ’hoc se sont contentées juste de recevoir « des plaintes écrites dans des bureaux tout en refusant de faire un travail d’investigation sur le terrain » alors que les populations attendent de rentrer en possession des « parcelles qui leur ont été volées ».
La construction de logement sociaux par les sociétés immobilières, ne sont qu’un leurre, selon la CADDL. Et au SG de continuer, « aucune société immobilière ne construira de logements sociaux car cela est incompatible avec la logique cupide, mercantile et d’accumulation primitive du capital foncier qui est la leur ».
Par ailleurs, concernant la lutte contre les logements spontanés encore appelés zones non loties, engagée par certaines institutions de l’Etat tel que le Conseil Economique et Social, la CADDL qualifie leur attitude de « foncièrement irresponsable et antisociale».
Le SG de la CADDL dans sa déclaration exige des logements décents à l’Etat faute de quoi, ils iront «occuper les villas cossues inhabitées qui sont à Ouaga 2000 ».
Une marche meeting en direction du Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme est annoncée pour le jeudi 15 mars 2018 dans le but de dénoncer la crise du logement et de demander des réponses aux revendications.
Priscille Jinette BANSE (Stagiaire)
Burkina 24
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