Koro DK : « Je préfère habiller la mère de l’humanité»
Koro DK, Korotoumou Dao Dechef à l’état civil, a commencé sa carrière de styliste en 2000 après sa formation en mode. Elle s’est spécialisée dans les coupes des femmes et accessoires. Epouse, mère et entrepreneure, elle est un exemple de femme battante mise à l’honneur en ce mois dédié à la femme.
Le domaine de la mode est dominé par les hommes au Burkina. Mais son nom est cité parmi les stylistes qui portent le flambeau burkinabè à l’extérieur. C’est un milieu strict, personne ne copie l’autre, les modèles sont tellement différents et il faut être créatif pour tirer son épingle du jeu.
Mais «Habiller les femmes a été mon premier choix et moi-même en tant que femme, j’adore m’habiller. Quand la femme est coquette, elle est la plus belle du monde et moi, de mon côté je préfère habiller la mère de l’humanité que le papa de l’humanité ».
Toutes les femmes, quel que soit le physique, trouvent leur compte dans les tenues de Koro DK. « J’habille toutes les femmes, je n’ai pas un style bien choisi. Je me dis que la femme dois se sentir dans sa peau et d’aimer ce qu’elle porte », dit-elle.
Ses créations sont dédiées aux femmes : « femme capable », « fleur de femme », « Feu de flamme », « jardin de femme ».
Humaine
Outre la mode, elle s’investit dans l’humanitaire, à travers son évènement « Mod’Afrik », un concept autour duquel interviennent plusieurs stylistes d’Afrique. En effet, à travers un défilé qu’elle organise tous les deux ans, les recettes sont entièrement reversées à des personnes démunies, notamment les femmes.
Elle a ainsi contribué à donner le sourire à plusieurs associations de femmes vivant avec le VIH ou victimes de fistules.
«J’ai décidé de créer un événement autour de la mode pour aider des personnes démunies. Ce n’est pas parce qu’ils ont besoin d’habillement, ils ont besoin d’autres choses. Nous mettons tout en œuvre pour le leur donner », explique-t-elle.
Son engagement pour la cause de la femme s’explique, dit-elle par le fait que « la femme est celle qui est la plus touchée de tout ce qui se passe dans le monde. Je me suis dit qu’il faut alors qu’on travaille avec les femmes».
Un leitmotiv qui peut être résumé en ces phrases : « La femme burkinabè est une femme battante. Quand tu te retrouves dans d’autres pays et tu vois les conditions qu’on a ici, je ne peux que tirer mon chapeau à nos femmes, à nos mamans. Si j’ai un bâton magique, je dis que c’est la femme que l’homme doit regarder plus, que ce bâton magique se transforme en bonheur pour la femme parce que c’est elle qui souffre, c’est elle qui a les épaules larges pour tout supporter ».
Revelyn SOME
Burkina24
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