OFAB Burkina : « La recherche nationale ne peut encourager une technologie qui ne vise pas l’intérêt de la nation »
Le jeudi 31 mai 2018, le Forum Ouvert sur la biotechnologie agricole (OFAB) du Burkina a organisé une session d’information et de sensibilisation sur la biotechnologie et la biosécurité à Bobo-Dioulasso. A travers ce cadre d’échange qui a réuni acteurs agricoles et Organisations de la société civile, les spécialistes rassurent de ce que leurs efforts de promotion de la biotechnologie visent uniquement le bien-être de la population par la sécurité alimentaire et la protection environnementale.
« Quand une nouvelle technologie arrive, facilement, il va y avoir des critiques. Car de nature, l’être humain craint ce qu’il ne connait pas. D’où la création du Forum ouvert sur les biotechnologies agricoles », explique le Généticien à la sélection variétale de l’INERA, Valentin Edgar Traoré, par ailleurs, coordonnateur de OFAB Burkina.
L’OFAB, selon lui, est une plateforme d’échanges qui permet de lever les inquiétudes de leurs bénéficiaires (qui dans ce cas-ci représentent les producteurs et les consommateurs) en les amenant à mieux comprendre les enjeux de l’utilisation de la biotechnologie.
Se référant aux Organismes génétiquement modifiés (OGM), il a rappelé l’exemple du coton BT qui dira-t-il a apporté beaucoup de satisfaction aux producteurs par la réduction du temps de travail et de la quantité de pesticides utilisées dans les champs sans que les gens ne soient clairement situés sur les points d’interrogations du genre : « qu’est-ce que le coton BT, pourquoi est-on allé vers le coton BT, à quoi est-ce que ça sert, pourquoi sommes-nous retournés vers le coton conventionnel ?».
Et de répondre que certains ont peur du coton tout simplement parce il n’y a pas eu d’échanges entre les producteurs, les scientifiques et les OSC autour de ces interrogations. Et les dernières (les OSC) ont tendance à manifester contre l’arrivée d’une quelconque technologie parce qu’elles veulent comprendre. Et le message du Coordonnateur de l’ OFAB Valentin Edgar Traoré à leur endroit est que « nos scientifiques sont des citoyens burkinabè et aussi partie intégrante de ces mêmes OSC avec une mission qui est alignée à un plan stratégique national. Et la recherche nationale ne peut pas encourager et développer une technologie qui n’est pas alignée avec l’intérêt de la nation. C’est cela l’information juste », rassure-t-il.
La sécurité alimentaire et la protection environnementale
Il n’est pas normal, continue-t-il, que le Burkina Faso riche des scientifiques de haut rang en Afrique et même dans le monde soit à « ce faible niveau de développement agricole ». Il invite donc la presse à relayer cette information afin qu’il n’y ait plus de confusion autour des enjeux technologies qui du moins ont fait leurs preuves ailleurs.
Des producteurs avaient aussi leur mot à dire : « Avec un taux de 80% de producteurs, nous avons toujours du mal à atteindre le niveau de l’autosuffisance alimentaire parce que nos méthodes de production ont évolué avec des pratiques obsolètes », affirme Casimir Gnoumou, représentant de producteurs. Il a adressé ses félicitations aux acteurs de la recherche qui se battent nuit et jour « pour que notre pays puisse exceller en matière de production tout en préservant l’environnement ». Car la seule alternative pour sortir le Burkina Faso du sous-développement « c’est la biotechnologie », est-il convaincu.
Aminata SANOU
Correspondante de Burkina24 à Bobo-Dioulasso
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