Sécurité : «Le Burkina n’est pas au bout de ses peines », prévient Zéphirin Diabré
En réaction à l’interview du président du Faso qui a dressé son bilan à mi-mandat le 24 juin 2018, Zéphirin Diabré lors d’un point de presse ce mardi 3 juillet 2018 à Ouagadougou prévient un enlisement de la situation sécuritaire au Burkina.
Depuis janvier 2016, « le Pays des Hommes intègres » est dans le viseur des terroristes. Plusieurs attaques terroristes ont été perpétrées sur son sol et son septentrion vit permanemment sous menace terroriste. Pour l’opposition, ces attaques à répétition dénotent de « l’incapacité des pouvoir publics à assurer la protection des populations de cette partie du territoire, installée depuis dans une psychose permanente ».
Le chef de file de l’opposition, rapportant les avis des diplomates et experts internationaux, indique que le Burkina constitue avec le Mali les deux ventres mous dans la lutte contre le terrorisme. Et de l’avis de Zéphirin Diabré, le fait que le Burkina soit tombé si bas s’explique tout d’abord par une absence de vision. Malgré la tenue à Ouagadougou du 24 au 26 octobre 2017 du forum national sur la sécurité, l’opposition estime que la problématique de la sécurité est une question devenue trop sérieuse au regard de l’ampleur croissante des statistiques pour être discutée avec pertinence dans le cadre d’une simple « foire ». D’où la nécessité selon Zéphirin Diabré d’élaborer une véritable stratégie nationale de sécurité.
Compétence
Outre l’absence de vision, le manque de compétence dans les ministères de la sécurité et de la défense a été indexé par l’opposition. Selon elle, ces deux ministères doivent être gérés par des compétences avérées.
La mise en place timide de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR) créée depuis mars 2016 a été aussi critiquée. Tandis que le Burkina dispose de longues frontières poreuses, l’opposition regrette que l’ANR peine encore à tourner à plein régime pour produire les renseignements sur les menaces éventuelles sur le Burkina.
Mais ce qui intrigue l’opposition, c’est le manque de moyens pour les Forces de Défense et de Sécurité (FDS). Tout en se félicitant de l’adoption par l’Assemblée nationale de la loi de la programmation de la défense protégeant et rendant annuellement disponibles les allocations aux forces armées, l’opposition s’offusque de voir que sur le terrain, les équipements font toujours défaut et la motivation des troupes ne suit pas.
A en croire Zéphirin Diabré, sur cette question sécuritaire, « le Burkina Faso n’est pas au bout de ses peines ». Des experts prédisent, selon lui, un enlisement et en viennent à comparer « notre zone » à l’Afghanistan des talibans.
Maxime KABORE
Burkina 24
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