ISTIC : La 30e promotion prête « à aller au charbon »
La cuvée 2018 de l’Institut des Sciences et Technique de l’Information (ISTIC), forte de 79 nouveaux journalistes et techniciens, est prête. La cérémonie de sortie de la promotion a eu lieu ce samedi 21 juillet 2018 dans l’enceinte de l’établissement à Ouagadougou.
La joie se laissait lire sur le visage de cette 30e promotion des stagiaires de l’ISTIC au cours de la cérémonie marquant la fin de leur formation, ce samedi. Une cérémonie qui a rassemblé tous les ingrédients pour donner le sourire, faire danser ceux-là qui ont franchi la ligne d’arrivée. Prestations d’artistes, parents, professeurs, anciens de l’école, autorités étaient présents.
79 lauréats dont 31 assistants, 39 conseillers en journalisme, communication niveau 2 et niveau 3 et 9 agents praticiens de la Radio Télévision du Burkina (RTB) en renforcement de compétence ont reçu leurs parchemins sur les 81 en lice.
Malgré les difficultés, des efforts sont faits pour une formation de qualité et ils se disent à présent aptes à conquérir le monde du travail et relever les défis. Car pour en arriver là, ils ont d’ailleurs dû se confronter aux difficultés de l’exercice du métier pour la production de leurs mémoires.
C’est le cas avec Judith Gaëlle Tchimadi, major de sa promotion, niveau 3 en journalisme, dont le thème portait sur « Médias et défis sécuritaires, notamment le traitement de l’information liée au terrorisme par la RTB télé », qui a dû affronter le périple du déplacement à Djibo dans un contexte sécuritaire incertain et l’accès aux personnes ressources.
«Le terrorisme est un domaine nouveau au Burkina. Notre objectif était de savoir comment la télé nationale traite ce genre de sujet … Le journaliste a une place de choix dans la communication des terroristes et sans le vouloir, il peut aider ces derniers à atteindre leur objectif de communication», dit-elle. Il en ressort selon l’impétrant que la télé à travers son mode de traitement de l’info se rend complice involontaire de cette propagande terroriste.
Cette promotion parrainée par Abdoul Karim Sango, ministre en charge de la culture, a été appelée au respect de l’éthique et de la déontologie du métier et à s’inscrire dans la logique de remise en cause de soi et en s’adaptant aux évolutions par la formation continue.
L’ISTIC, créé en 1974, a changé de cadre, mais nombreux sont les défis qui restent à relever et le souhait de ces étudiants, c’est que «les curricula et la qualité des enseignements suivent également », a laissé entendre le porte-parole, Kiswensida Oswald Gaétan Segueda. Car pour lui, « l’ISTIC est resté pendant longtemps une maison de retraite, un champ de gombo, un refuge pour les déflatés de l’administration et de la politique. Si le journalisme est un métier noble, l’enseigner devrait revêtir ce caractère ».
C’est d’ailleurs, « à ce prix, dit-il que les diplômes seront aussi reconnus par le CAMES ». La reconnaissance de ce diplôme, une doléance renouvelée par cette génération comme leurs devanciers, sans quoi, pour monsieur Segueda, les assistants et conseillers formés à l’ISTIC « demeureront des journalistes et techniciens locaux ».
Le ministre de la communication Rémi Dandjinou a par conséquent exprimé la volonté d’aller dans ce sens. Pour lui, des efforts sont faits mais l’Etat continuera à aider l’école dans sa mutation, notamment son ouverture aux médias privés avec des propositions de formation à la carte, à la recherche d’une assise sous-régionale.
Revelyn SOME
Burkina24
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