Lutte contre les grossesses à risques: Les députés burkinabè s’engagent

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La Société des gynécologues obstétriciens du Burkina (SOGOB), en collaboration avec l’ONG Médecins du monde France au Burkina Faso (MdM) et ses partenaires de l’AFD et Amplifychange, a organisé, ce 31 juillet 2018 à Ouagadougou, un atelier d’interpellation des parlementaires sur la problématique des grossesses précoces et non désirées chez les adolescentes. Cet atelier de restitution d’une étude relance par ricochet les activités du Réseau des parlementaires Femmes et Développement (RePaFeD).

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La SOGOB, en partenariat avec l’ONG MdM soutenue notamment par l’AFD et Amplifychange, a réalisé une étude au cours de l’année écoulée qui vise non seulement à déterminer la fréquence des grossesses et accouchements chez les adolescentes dans cinq formations sanitaires à Ouagadougou, mais surtout d’évaluer le pronostic de ces grossesses. Les résultats de l’enquête ont été restitués à l’Assemblée nationale ce 31 juillet 2018.

Le Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU YO), l’Hôpital de Bogodogo, le Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) du district sanitaire de Boulmiougou, le Centre médical urbain (CMU) de Nagrin et le Centre médical urbain de Pogbi ont été concernés par cette étude dont l’analyse des documents à la recherche des données a été assurée par cinq enquêteurs, tous des étudiants en fin de cycle.

Sur 23.764 admissions en 2017 dans les maternités des cinq formations sanitaires, 797 adolescentes de moins de 18 ans ont été répertoriées. Il ressort que l’âge des adolescentes admises en obstétrique variait entre 13 et 17 ans et que les ados admises étaient musulmanes dans 74,2% des cas contre 25,8% de chrétiennes. L’étude révèle aussi que parmi les 797 adolescentes admises en obstétrique, 40,5% étaient célibataires, et celles qui ont une vie de couple (mariées ou concubines) représentaient 59,5% des adolescentes enceintes.

728 naissances vivantes sur 797 grossesses…

Les enquêtées ont été suivies jusqu’à la fin de leur grossesse. C’est ainsi que sur les 797, l’étude note que 204 grossesses, soit 27,7%, ont abouti à un accouchement dystocique. Les grossesses se sont par ailleurs soldées par un avortement dans 12,9% des cas et par césarienne dans 19,2% des cas. Les 797 adolescentes ont donné 728 naissances vivantes dont 13,3% sont prématurées. Le taux de mortalité maternelle évalué est de 1,6% (13 sur 797).

L’étude indique qu’au Burkina Faso, le mariage précoce va de pair avec les rapports sexuels précoces sans le moindre recours à la contraception. Il est recommandé entre autres la poursuite des plaidoyers auprès des autorités et la sensibilisation des populations. Les députés de la 7e législature ont souhaité que le document soit disséminé et élargi à tous les parlementaires même au plus haut niveau politique.

« Nous vous soutenons dans cette lutte contre les grossesses à risques et les mariages précoces », a rassuré le représentant du Président de l’Assemblée nationale, Henri Koubizara. Selon la responsable Plaidoyer de l’ONG MdM, Cécile Thiombiano/Yougbaré, il faudrait également travailler dans le sens de la révision des textes nationaux conformément au Protocole de Maputo, la sécurisation des produits contraceptifs, la gratuité des méthodes contraceptives surtout aux jeunes et adolescents, l’avortement sécurisé et l’allègement de ses procédures.

Lire aussi : Enceinte, « ma famille m’a chassée de la cour »

Noufou KINDO

Burkina 24

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Noufou KINDO

@noufou_kindo s'intéresse aux questions liées au développement inclusif et durable. Il parle Population et Développement.

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