Ouaga : Le sandwich selon Darwin
Les technologies de l’information et de la communication ont considérablement évolué au cours des dernières années. Elles ont un fort impact sur le quotidien des individus et notamment sur leurs usages et habitudes. Jackson Darwin a révolutionné la restauration à Ouagadougou avec un service de commande et de livraison en ligne. Il s’est prêté aux questions du site Burkina24 afin de faire découvrir son business.
Burkina 24 (B24) : Quelle est votre passion pour la restauration ?
Jackson Darwin (JD) : Je m’appelle Jackson Darwin. Je suis le fondateur et gérant du restaurant Mon Sandwich. Je suis convaincu de ne pas avoir le palais plus fin que quiconque. Je me considère comme un individu avec des gouts ordinaires. Simplement, j’aime varier ma nourriture. J’apprécie de ne pas retrouver sur ma table, le même plat mangé dernièrement.
B24 : Comment se porte le marché de la restauration au Burkina Faso ?
JD : On le devine, les tragiques évènements qui se sont produits dans la capitale, ont eu des conséquences négatives immédiates sur le secteur de la restauration. Pour les restaurateurs, ils s’agissaient désormais d’adapter leurs manières de vendre et de servir, dans ce nouveau contexte sensiblement plus défavorable. Pour certains, la solution a été trouvée dans la délocalisation, pour d’autres, la bunkerisation. De notre côté, c’est le service de livraison qui a été développé. Car quoi qu’il puisse arriver, un fait est établi : l’Homme aime découvrir de nouvelles saveurs et le Burkinabè n’échappe pas à cette règle. Alors comment apprécier un nouveau plat, si ce n’est en quittant sa cuisine pour passer la porte d’un nouveau restaurant ?
B24 : Quelles sont les spécialités de votre restaurant ?
JD : Chez Mon Sandwich, nous cherchons à reproduire les produits favoris des enseignes phares de la restauration rapide. Leurs éléments de base ne sont pas tous disponibles permanemment sur le sol Burkinabè. Mais, nous utilisons des substituts que nous retrouvons sur le marché local.
B24 : La tendance est à consommer burkinabè. Utilisez-vous des produits locaux dans votre restaurant ?
JD : C’est précisément parce que la tendance est à consommer Burkinabé, que Mon Sandwich trouve sa place. Aujourd’hui, tout le monde connait une bonne adresse pour déguster un bon plat de « gaonré », de « benga » ou un excellent foufou sauce graine. Si, j’ajoutais ces plats à ma carte des menus, Mon Sandwich ne serait qu’un restaurant parmi des centaines d’autres, même si effectivement nous n’utilisons que des produits locaux dans la préparation de nos menus.
B24 : D’où est venue l’idée de créer mon sandwich avec comme innovation la commande et la livraison ?
JD : Tout a commencé par une folle envie d’un certain sandwich vendu dans une grande enseigne internationale. Je savais que je ne pourrais satisfaire cette envie, qu’en réalisant moi-même ce sandwich, car sa confection est extrêmement sophistiquée. De réflexion en réflexion, j’ai estimé que d’autres que moi pourraient également apprécier de pouvoir confectionner leurs sandwichs selon leurs envies. Mes compétences en développement informatique et webdesign, me positionnaient directement dans une stratégie marketing qui ferait intervenir une application de commande en ligne, accompagnée d’une page Facebook aux visuels soignés.
B24 : Quels sont vos tarifs?
JD : Les prix de nos burgers et sandwichs, s’étirent de 1 000 FCFA à 2 900f, selon la taille et selon le prix des ingrédients dont beaucoup sont saisonniers. Le prix de la livraison varie entre 300 et 1 000 FCFA en fonction des jours et des heures.
B24 : Comment vous vous organisez pour les commandes et les livraisons ?
JD : Les commandes peuvent être passées via plusieurs numéros d’appels, ainsi que les plateformes sociales, telles que Facebook ou WhatsApp.
Ensuite, selon l’heure de livraison qui aura été précisée, nos cuisiniers se mettent au travail et passent le relais aux livreurs qui contactent le destinataire de la commande pour prendre des précisions sur la localisation. Nous cherchons à réduire les délais de livraison à leur minimum, mais ceux-ci dépendent directement de la quantité de plats commandées, de la distance à parcourir, du climat et des aléas de la circulation.
B24 : Qu’est-ce qui distingue votre restaurant des autres ?
JD : Je pense à trois choses.
La variété des menus livrables : une dizaine de sandwichs différents, une quinzaine de burgers différents.
Le nombre croissant de menu. Un menu permet de consommer moins cher, il se compose du burger ou sandwich en promo + un plat de frite / beignets de poulet + une boisson au choix, payer le complet permet de réduire les coûts.
L’innovation. Toutes les deux semaines environ, nous proposons de nouveaux menus. Certains s’inspirent des évènements sociaux, tels que le carême, la coupe du monde, la fête de noël, la tabaski, etc.
B24 : Qui sont en général vos clients ?
JD : La majorité de notre communication passe par les réseaux sociaux. Ce sont donc les gens connectés qui sont notre principale clientèle et plus précisément les employés de bureaux qui souvent, manquent de temps pour sortir et trouver un plat. Grâce à Mon Sandwich, ils peuvent surfer sur notre page Facebook pour faire leur choix tranquillement et commander ce qui leur fait envie.
B24 : Quelles sont vos perspectives pour l’avenir ?
JD : Développer le concept. Acheter du meilleur équipement, embellir le coin, améliorer le service, ouvrir un restaurant à Bobo-Dioulasso et mettre au point de nouvelles recettes.
Propos recueillis par Jules César KABORE
Lesaffairesbf
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