Province de Hubei en Chine : Immersion au cœur d’un bastion agricole
Les experts agricoles burkinabè en séjour en Chine ont effectué une immersion professionnelle dans la province de Hubei, les 5 et 6 septembre 2018. Au pas de charge, ils ont visité des instituts de recherches rattachés à l’académie des sciences agricoles de Hubei. Dans la ville de Xiantao, une compagnie de fabrication d’équipements agricoles, une coopérative d’utilisation de matériel agricole, une entreprise de production semencière et d’autres installations ont ouvert leurs portes aux hôtes burkinabè.
La province de Hubei est traversée par le fleuve Yangtsé. Parcourant 6 380 km, il est le plus long d’Asie et le troisième au monde après l’Amazone et le Nil. Sur ce cours d’eau et notamment à Hubei, se localise le barrage des Trois Gorges, avec un réservoir de 1084 km2 et un débit de 14 300 m3.
Les fonctionnaires agricoles du Burkina Faso ont découvert les potentialités et les infrastructures agricoles de cette province aux grands atouts hydrauliques, les 05 et 06 septembre 2018. A l’Académie des sciences agricoles de Hubei, Qiu Zhengming a accueilli les amis burkinabè dans son institut spécialisé dans la recherche sur les semences des fruits et légumes. Le spécialiste chinois et son équipe mettent au point des semences à haut rendement, tout en réduisant leurs besoins en engrais. M. Zhengming s’est dit ouvert à la coopération avec des chercheurs burkinabè.
Les experts burkinabè ont également échangé avec le patron du centre de recherche sur les semences de céréales, You Aiqing. A la tête de 100 chercheurs, il coordonne les travaux de production de semences de riz, de blé et de maïs. Les rendements des variétés de riz développées dans cet institut varient entre 8 et 10 tonnes à l’hectare. Le cycle de production moyen est de 90 jours. Le centre de recherche reçoit et forme annuellement 200 stagiaires étrangers environ.
A Hubei, l’équipe des fonctionnaires agricoles burkinabè s’est imprégnée du dispositif de contrôle de la qualité des intrants, déployé par le Centre de surveillance de la qualité et de la sécurité des produits agricoles. Au laboratoire d’inspection des semences et des engrais, il est possible d’opérer des tests de contrôle sur plusieurs catégories de produits. 10 000 variétés de semences y sont inspectées par an. En outre, le centre dispose d’un laboratoire d’analyse des sols. Il procède également au contrôle de la qualité des aliments. Onze experts en assurent l’animation quotidienne.
La mécanisation agricole constitue l’un des centres d’intérêt de la délégation des experts agricoles burkinabè. Dans la ville de Xiantao, elle a apprécié la diversité des équipements agricoles fabriqués par la compagnie Tianmen Xianliang Machinery. Elle propose une gamme de machines composées de séchoirs, de décortiqueuses, des pièces à moulins, etc. Le chef de la mission burkinabè, Alassane Guiré, a émis le vœu de fournir des décortiqueuses aux coopératives de production de riz de bas-fonds au Burkina Faso. En quête de solutions pour dynamiser la mécanisation de l’agriculture domestique, il a également conduit ses collaborateurs au sein de la coopérative d’utilisation de matériels agricoles, Shuguang (lumière en chinois). Ce groupement met à la disposition de ses membres des tracteurs, des repiqueuses de riz, des moissonneuses-batteuses, etc. Ses drones de lutte contre les ravageurs et les fléaux des cultures ont séduit les experts agricoles burkinabè.
A la recherche de pistes d’amélioration des variétés de semences nationales, les fonctionnaires agricoles burkinabè ont marqué une halte à la base de Zongken Jinxiuhuanong Technologie. Cette entreprise semencière se veut leader dans son secteur. Ses plateformes de sélection, de pesage et de paquetage associées à son laboratoire de contrôle de la qualité et à ses parcelles de production de semences constituent les facteurs de sa performance. Son manager, Yin Xinming, a confié à ses visiteurs que les variétés de riz produites par sa société peuvent fournir un rendement de 12 tonnes par hectare, sur un cycle avoisinant une centaine de jours.
Dans la ville de Xiantao, l’équipe du secrétaire général Guiré a pu apprécier le système de gestion intégrée des terres agricoles irriguées à partir d’un hub hydraulique. La station compte quatre pompes automatisées d’un débit unitaire de 22 m3 d’eau par seconde. Les producteurs bénéficient des eaux mobilisées grâce à ce projet étatique, sans débourser de frais.
La subvention publique couvre aussi le domaine de la formation professionnelle des agriculteurs chinois. A Xiantao, un centre outille les paysans non seulement aux techniques de productions végétales, animales et aquacoles, mais également au commerce en ligne des fruits de leur labeur. Selon les premiers responsables de cet institut, il s’agit d’aider les exploitants agricoles à accroître et à améliorer la qualité de leurs productions, puis à les commercialiser avec succès.
Au regard de l’importance de la formation professionnelle dans le développement agricole, les experts burkinabè, de retour à Hubei, ont échangé avec les dirigeants de l’une des plus grandes universités agricoles de la Chine, Huazhong Agricultural University. Ces universitaires chinois sont disposés à compter parmi les 700 pensionnaires de cet établissement de référence des étudiants burkinabè aussi bien en sciences agricoles que dans d’autres disciplines.
Au terme de son immersion professionnelle au cœur de ce bastion agricole, la délégation burkinabè a rendu compte des différentes étapes de son périple au gouverneur de Hubei. Wang Xiadong a réitéré la volonté du président Xi Jinping de développer avec le Burkina Faso une coopération exemplaire, surtout en matière agricole.
Roger SANKARA
DCPM ministère de l’agriculture
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Bonjour Boyi. Merci pour la suggestion. Mais je pense que l’agriculture ne doit pas être vu comme le métier de gens obligés de s’habiller en loques. Au Salon de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan en novembre 2016, lors d’une table ronde, le président de la BAD soutenait qu’il était temes de faire comprendre à la jeunesse en particulier que l’on pouvait aller au champs en portant un costume et un noeud papillon. L’image d’une personne en veste complet dans un champ peut véhiculer aussi un message.
L’expert aurait pu enlever son costume et sa cravate et relever les manches de sa belle chemise bleue, le temps de faire la photo. Et ensuite, il remet sa cravate et son costume simplement pour poursuivre sa visite.
Pour vous protéger des remarques bizarres, vous pouvez partager ces remarques avec tous les collaborateurs de votre Ministère. Vous serez couvert, on ne dira pas que c’est vous qui inventez des histoires pour empêcher les gens de s’habiller comme ils veulent.
Ainsi, quand les experts chinois viendront à Ouaga pour visiter des projets agricoles, que tout le monde soit habillé « comme des acteurs agricoles » (polos, tenues faso dan fani comme les paysans du Burkina Faso, tee-shirts, avec des bottes ou des baskets…). Pas de costumes ou de souliers.
Les symboles, ça compte aussi et vous le savez. Surtout dans le monde d’aujourd’hui
Bien à vous
Bonjour. Je vous remercie pour l’intérêt porté à la publication. Néanmoins, je pense que l’agriculture n’est pas le métier des gens qui s’habillent en loques ou qui ne portent pas de costumes. A l’occasion de l’édition 2017 du Salon international de l’Agriculture et des Ressources animales (SARA), le président de la Banque africaine de développement M. Adesina soutenait à une table ronde qu’il était temps de faire comprendre à la jeunesse que l’on pouvait aller au champs en portant une veste et une cravate. Le costume au champs peut véhiculer aussi un message. Cordialement !
M. SANKARA (DCPM),
Apprenez à communiquer avec des images qui ont des impacts positifs pour les personnes photographiées. Regardez l’expert Burkinabè, qui est venu apprendre : il est en costume cravate. Et ses « enseignants » chinous sont tous les 2 en polo et tee-shirt…
Une telle photo de votre « expert » en agriculture n’est pas favorable à l’image qu’il va se mettre au travail, même si c’est peut-être un grand bosseur…
Bonjour. Je vous remercie pour l’intérêt porté à la publication. Néanmoins, je pense que l’agriculture n’est pas le métier des gens qui s’habillent en loques ou qui ne portent pas de costumes. A l’occasion de l’édition 2017 du Salon international de l’Agriculture et des Ressources animales (SARA), le président de la Banque africaine de développement M. Adesina soutenait à une table ronde qu’il était temps de faire comprendre à la jeunesse que l’on pouvait aller au champs en portant une veste et une cravate. Le costume au champs peut véhiculer aussi un message. Cordialement !
Bonjour Boyi. Merci pour la suggestion. Mais je pense que l’agriculture ne doit pas être vu comme le métier de gens obligés de s’habiller en loques. Au Salon de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan en novembre 2016, lors d’une table ronde, le président de la BAD soutenait qu’il était temes de faire comprendre à la jeunesse en particulier que l’on pouvait aller au champs en portant un costume et un noeud papillon. L’image d’une personne en veste complet dans un champ peut véhiculer aussi un message.
L’expert aurait pu enlever son costume et sa cravate et relever les manches de sa belle chemise bleue, le temps de faire la photo. Et ensuite, il remet sa cravate et son costume simplement pour poursuivre sa visite.
Pour vous protéger des remarques bizarres, vous pouvez partager ces remarques avec tous les collaborateurs de votre Ministère. Vous serez couvert, on ne dira pas que c’est vous qui inventez des histoires pour empêcher les gens de s’habiller comme ils veulent.
Ainsi, quand les experts chinois viendront à Ouaga pour visiter des projets agricoles, que tout le monde soit habillé « comme des acteurs agricoles » (polos, tenues faso dan fani comme les paysans du Burkina Faso, tee-shirts, avec des bottes ou des baskets…). Pas de costumes ou de souliers.
Les symboles, ça compte aussi et vous le savez. Surtout dans le monde d’aujourd’hui
Bien à vous
M. SANKARA (DCPM),
Apprenez à communiquer avec des images qui ont des impacts positifs pour les personnes photographiées. Regardez l’expert Burkinabè, qui est venu apprendre : il est en costume cravate. Et ses « enseignants » chinous sont tous les 2 en polo et tee-shirt…
Une telle photo de votre « expert » en agriculture n’est pas favorable à l’image qu’il va se mettre au travail, même si c’est peut-être un grand bosseur…