Formation professionnelle : 165 enseignants stagiaires en partance pour la Tunisie

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165 futurs enseignants et conseillers pédagogiques,  de l’Enseignement et la Formation Technique et Professionnelle s’apprêtent à décoller pour la Tunisie dans le cadre de leur formation. Avant de se retrouver en terre tunisienne, le ministre de l’éducation nationale, Stanislas Ouaro, a tenu à s’entretenir avec les stagiaires et leur remettre leurs billets d’avion ainsi que leurs cartes bancaires.

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Dans le souci d’enrichir le vivier et de densifier les ressources humaines, au niveau de l’enseignement et la formation technique et professionnelle,  le gouvernement a décidé de la mise sur pied  de lycées scientifiques dans chaque région du Burkina. « Comme on a prévu de construire 13 lycées professionnels, un par chef-lieu de région et 45 collèges d’enseignement technique et professionnel, un par province,  il fallait régler la question des ressources humaines. C’est pour cela nous avons envisagé de former des jeunes et améliorer le taux d’accès à l’enseignement qui devrait passer de 4 à 16% », explique Stanislas Ouaro.

Le ministre de l’éducation nationale poursuit son explication en disant que l’Etat à travers le concours de la fonction publique, a recruté au final 165 élèves professeurs qui ont d’emblée  bénéficié d’une formation de 6 mois à l’école normale supérieure de l’université Norbert Zongo à Koudougou. La deuxième phase de leur formation se fera en Tunisie pour une durée de deux ans et demi où ils obtiendront un DUT ou un BTS et reviendront pour six mois de formation pédagogique et de stage. Enfin, ils seront affectés dans les collèges d’enseignement technique et de formation professionnelle que l’Etat est en train de construire dans le cadre des engagements pris par le chef de l’Etat.

L’organisation de la formation n’a pas été facile selon le premier responsable de l’éducation nationale. « Une enveloppe financière de 4  321  986 536 F CFA était nécessaire  comme frais d’inscription, de formation et d’hébergement et de restauration des stagiaires. 281 millions ont été réduits (Ndlr, le gouvernement tunisien). Il nous reste un gap de 3 milliards 560 millions 345 25 F CFA pour l’atteinte des objectifs. Nous allons travailler à atteindre les objectifs »,  reste confiant Stanislas Ouaro.

Le ministre Ouaro, remettant le billet d’avion à une stagiaire

 Le ministre n’a pas porté de gants pour conseiller les stagiaires  à plus de patriotisme, de discipline, de travail.  « On va mettre plus de 4 milliards pour vous former et il ne serait pas intéressant de prendre la poudre d’escampette après la formation. Il faut aller travailler, étudier. Celui qui va faire un bébé là-bas, il va gérer. Les Tunisiens ne gèrent pas non plus les cas de grossesses. Franchement, ce n’est pas interdit de vous aimer mais protégez-vous. Je vous le dis parce que nous sommes en train de gérer un cas de grossesse. Ce n’est pas facile. Faites des efforts », conseille-t-il.

Les stagiaires auront plusieurs modules à étudier comme l’agriculture, le génie civil, le stylisme, la pisciculture, l’horticulture, etc. Leur bourse est fixée à « 55 110 FCFA par mois. Il y a 14 élèves qui sont dans des universités, logés, mais qui n’ont pas la restauration. Ils  auront 20 000 F CFA de plus. En deuxième année, ils ne seront plus en cité. On leur ajoutera 30 000 de plus, pour l’hébergement »,  a annoncé Stanislas Ouaro.

Ce projet de formation reçoit l’appui technique et financier de la coopération autrichienne. Et Affousatou Sougué, chargée de programme à la coopération autrichienne, a indiqué que l’un de leurs secteurs de priorité est l’éducation, précisément  l’enseignement technique et la formation professionnelle. C’est dans ce sens que le gouvernement a pris contact pour les besoins de la formation des formateurs. « Je souhaite que le projet puisse bien se dérouler et que les 165 reviennent avec des diplômes pour accompagner le processus de développement du pays »,  commente-t-elle.

Pour le délégué de cette promotion Aimé Pingr-wende Yaméogo, ces conseils ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd. « Nous prenons acte de ce que le ministre a eu à dire. On va porter haut le flambeau du Burkina. Quand on est Burkinabè, on doit avoir le sens du patriotisme et revenir. Avec les compétences que nous aurons acquises pendant la formation, nous travaillerons à ce que les défis que le ministre veut relever au niveau de l’enseignement technique, soient relevés», dit-il.

Le premier convoi, fort de 101 stagiaires, prendra le vol pour la Tunisie, le 11 septembre 2018 à 17h. Le reste partira le 14 et le 25 de ce mois.

Irmine KINDA

Burkina24

 

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