Burkina : Que se passe-t-il à la CENI ?

Des rumeurs circulent sur le Président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Newton Ahmed Barry.  Son retrait d’une plénière  ce 30 octobre 2018 fait l’objet de toutes les supputations. 

Newton Ahmed Barry a -t-il démissionné de la présidence de la CENI ?  Oui,  répondent les 14 commissaires (le 15e a donné une procuration) qui ont signé le procès verbal (PV) de l’Assemblée plénière ce 30 octobre 2018.

La plénière a été convoquée pour examiner et adopter le dispositif opérationnel à mettre en place en vue de la révision du fichier électoral, toujours selon le PV dont Burkina 24 a obtenu une copie. Le président de la CENI s’est retiré dès l’entame de la réunion après avoir livré un message.  

Le PV indique que Newton Ahmed Barry affirme renoncer à la plate-forme d’enrôlement parce que rejetée par la « grande majorité des commissaires« . « Il déclare être seul,  exténué et dit prendre congé. Il indique se retirer tout en se gardant de désigner un intérimaire« , lit-on ensuite dans le procès verbal de la plénière qui s’est poursuivie en l’absence de Newton Ahmed Barry.

Après une demande d’explication dans le bureau du président de la CENI,  les commissaires ont décidé d’interpréter son attitude comme « une démission de son poste« .

Qu’en est-il réellement ?  Des sources proches de Newton Ahmed Barry ne confirment pas sa démission. Elles font plutôt état d’une incompréhension des propos qu’il a tenus devant les commissaires. Une source plus proche est formelle « Newton Ahmed Barry n’a pas démissionné de ses fonctions de président de la CENI« . 

Dans tous les cas,  des commissaires de l’opposition rencontrent dans la soirée de ce mardi le chef de file de l’opposition politique en rapport avec cette situation. 

Pour rappel,  le président de la CENI et des commissaires n’arrivent pas à accorder leurs violons sur de nombreuses questions dont le dispositif d’enrolement des électeurs sur le fichier électoral, qui prévoit une exploitation des données de l’Office national d’identification (ONI).  Pendant que Newton Ahmed  Barry y voit une opportunité de réduction des coûts, les commissaires disent craindre une faille pour la fraude. 

Burkina 24