Contre l’extrémisme violent et la radicalisation : Les littéraires burkinabè en quête de résilience
La Société des Auteurs, des Gens de l’Ecrit et des Savoirs (SAGES) commémore sa septième rentrée littéraire du 9 au 10 novembre 2018 à Ouagadougou. Elle a procédé ce 9 novembre 2018 à la cérémonie d’ouverture des activités, au Centre national des Archives. Des cadres de réflexion sur le radicalisme et l’extrémisme violent, un espace d’exposition et de dédicaces d’œuvres littéraires, des instants d’hommage au Grand prix littéraire d’Afrique Noire, Aristide Tarnagda, telles sont entre autres les articulations qui marqueront cette rentrée.
C’est sous le thème : « Contribution de l’écrivain et de l’intellectuel à la lutte contre le radicalisme et l’extrémisme violent », que les auteurs, écrivains et amoureux de belles lettres commémorent leur rentrée littéraire 2018. En choisissant une telle thématique, ils entendent contribuer avec leur plume au côté des Forces de défense et de Sécurité (FDS) et du Gouvernement à la lutte contre l’extrémisme violent par des résiliences.
« On a malheureusement l’impression que le poète ou le créateur en général se découpe, se prive de la société. En réalité, il vit dans une société qui a ses réalités qui pèsent sur lui et on ne peut en être hors. Nous ne pouvons pas écrire aujourd’hui en littérature sans tenir compte du contexte de notre environnement. Peut-être ce contexte même peut nous inspirer d’écrire. Nous nous sommes dits alors qu’au lieu de rester dans notre tour d’ivoire pour créer des œuvres qui ne sont pas forcément toujours engagées, qu’il était opportun que nous réfléchissions sur notre rôle d’auteur, d’écrivain, d’intellectuel, ce que nous pouvons faire pour accompagner la lutte contre le radicalisme et contre l’extrémisme violent. C’est dans ce cadre que nous avons voulu réfléchir à cette situation que le Burkina Faso traverse avec bien d’autres pays », a expliqué le président de Société des Auteurs, des Gens de l’Ecrit et des Savoirs (SAGES), Aboubacar Dao.
La plume contre le terrorisme
Mais concrètement que peuvent apporter les écrivains et les auteurs burkinabè dans cette lutte ? Et M. Dao de répondre : « L’écrivain éduque et tout est dans l’éducation. Il y a une communication qui sera donnée sur l’aventure ambigüe, un ouvrage qui date des années où on se demandera par exemple est-ce que l’œuvre de Cheick Hamidou Kane est une promotion du dialogue interculturel ou l’apologie de l’extrémisme violent ? On se demande déjà, est-ce que cette œuvre qui date des années 60 n’apportait pas quelque chose de sensibilisateur dans la lutte contre le terrorisme, contre le radicalisme ? Je crois que les auteurs que nous sommes avons donc quelque chose à apporter ».
Le parrain de la 7e édition de rentrée littéraire, le ministre de la Sécurité, Clément Pingdwendé Sawadogo a tout d’abord félicité la société des auteurs et autres hommes de lettre pour avoir porté un regard particulier sur un sujet qui dit-il, est plus que d’actualité. « En tant que ministre de la sécurité, c’est un grand plaisir pour moi de voir que les hommes de lettre, les écrivains de notre pays s’intéressent de plus en plus à cette question vraiment préoccupante qui est la radicalisation, l’extrémisme», a-t-il soutenu.
Il se satisfait du fait que cette initiative soit « un très bon challenge de la SAGES en voulant faire prendre conscience de la nécessité de combattre l’extrémisme dans notre pays. ». Le conseiller technique Dramane Konaté du ministère de la Culture, représentant son ministre, a abondé dans le même ordre d’idée.
Hommage à Aristide Tarnnagda
A l’occasion de la 7e rentrée littéraire, un vibrant hommage sera rendu à l’illustre dramaturge burkinabè Aristide Tarnagda qui a été distingué Grand prix littéraire d’Afrique Noire en 2017. La SAGES a spécialement créé un cadre pour lui rendre tous les honneurs. Malheureusement, le dramaturge toujours sollicité doit rejoindre l’autre bout du monde demain 10 novembre pour d’autres aventures professionnelles. Il a cependant par sa présence physique à l’ouverture, tenu à manifester à son tour sa reconnaissance envers des illustres personnalités dont le dramaturge Jean Pierre Guingané qui lui a permis d’être ce qu’il est.
La cérémonie d’ouverture de la rentrée littéraire 2018, qui a démarré avec plus d’une heure de retard, a été auréolée par des prestations d’artistes-chanteurs et slameurs en quête de célébrité.
Saga SAWADOGO (stagiaire)
Burkina24
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