Défis sécuritaires : Le service de santé des armées est en conclave
Contexte sécuritaire oblige, le personnel du Service de santé des armées (SSA) anticipe par la réflexion pour mieux accomplir sa mission.
Les Forces armées nationales combattent « inlassablement » depuis avril 2015 pour avoir de l’avance sur l’ennemi et le vaincre. Tout comme les forces combattantes, le personnel du service de santé des armées est sur le front.
Réunis à Ouagadougou pour le deuxième congrès scientifique, les agents de la Direction centrale du service de santé des armées (DCSSA) se concerte avec ses homologues du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, du Mali et du Niger pour mieux assurer la prise en charge sanitaire des troupes déployées sur les théâtres d’opérations. « En pareille circonstance (les défis sécuritaires sont transfrontaliers), les réflexions concertées sont à encourager pour une synergie d’action », apprécie Jean Claude Bouda, ministre de la défense.
« Depuis appelée à évoluer » face à la menace terroriste, la DCSSA se voit imposer des adaptations et des réajustements « constants » en fonction du type de menace. D’où les thèmes Services de santé des armées et défis sécuritaires et service de santé des armées et maladies chroniques. Le service de santé des armées qui s’est « beaucoup développé » offre des services qui profitent à l’ensemble des populations. « Le lien armée-nation s’en trouve véritablement renforcé », se félicite le ministre de la défense.
« S’il existe des grands principes dans les actions face à ces menaces, chaque contexte est particulier et nécessite la prise en compte de l’environnement géographique et sociologique et les types d’armement en présence. Il paraît alors nécessaire, oriente le médecin colonel-major Kafando Hamado, directeur central du service de santé des armées, de pouvoir œuvrer dans l’anticipation, dans le soutien logistique et le pré-déploiement éventuel de plateau technique adapté ».
Au nombre des restructurations pour y parvenir, il y a la prévision de transformation des infirmeries régimentaires et de garnison en centres médicaux militaires, la création d’une école du service de santé des armées et la construction d’un hôpital d’instruction des armées (HIA).
Selon le DCSSA Kafando, le commandement a validé le recrutement pour la période 2017-2021 d’environ 300 professionnels de santé comprenant des médecins, des pharmaciens, des chirurgiens-dentistes, des infirmiers spécialistes et des infirmiers diplômés d’Etat. Le ministre de la défense l’a admis. « L’absence d’un Hôpital d’instruction des armées constitue une insuffisance majeure surtout dans le contexte sécuritaire actuel», a déclaré M. Bouda.
L’ouverture du deuxième congrès scientifique des armées après le premier tenu à la même date en 2016, a servi de cadre au ministre de la défense pour faire part des « actions en cours afin de permettre la réalisation de cette infrastructure dans les meilleurs délais ». Le financement des études de faisabilité de ce projet est, selon lui, inscrit au nombre des acquis au titre du budget de l’année 2018 sur financement de l’Etat. « Processus lancé », s’est-il réjoui.
Le deuxième congrès a été l’occasion de rendre hommage au médecin colonel à la retraite Ouoba Louis, premier Burkinabè directeur du service de santé des armées par ailleurs premier radiologue militaire et président d’honneur du congrès.
Oui Koueta
Burkina24
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