Hydrocarbures : « Le gouvernement burkinabè exécute au quart de tour les injonctions du FMI »
La coalition nationale de lutte contre la Vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) a fait à la presse le point de sa rencontre avec le gouvernement tenue les 10 et 17 décembre 2018 autour de sa plateforme revendicative. C’était ce vendredi 28 décembre 2018 à Ouagadougou.
Suite à la mobilisation qu’a connue la journée nationale de protestation du 29 novembre 2018 contre la hausse des prix des hydrocarbures, le gouvernement burkinabè a appelé la CCVC à la table de négociation le 10 et le 17 décembre 2018 afin de discuter des points contenus dans la plateforme revendicative de la coalition. Cette plateforme revendicative transmise au gouvernement via le ministère en charge du commerce contient sept points de revendications parmi lesquels le retour aux prix des hydrocarbures d’avant la décision gouvernementale d’augmentation du 8 novembre 2018.
Mais « hélas la CCVC est sortie de ces deux rounds de discussions insatisfaite, le gouvernement n’ayant pas accédé au principal point de revendication à savoir le retour aux prix des hydrocarbures d’avant la décision gouvernementale d’augmentation du 8 novembre 2018 », s’offusque le président de la CCVC Chrysogone Zougmoré.
A l’en croire, le gouvernement, en plus de ne pas accéder à leur revendication, manque d’arguments convaincants pour justifier cette hausse. La CCVC, elle, ne se fait pas d’illusion : la décision du gouvernement d’augmenter les prix des hydrocarbures répond aux injonctions des institutions de Breton Woods. Du reste le gouvernement, au cours des discussions sur la plateforme de la CCVC, a invoqué des engagements pris vis-à-vis de la Banque Mondiale et du FMI, qu’il fallait tenir, se souvient Chrysogone Zougmoré, qui regrette que « le gouvernement burkinabè exécute au quart de tour les injonctions du FMI et de la Banque Mondiale, mais sourd et muet face aux cris de détresse des Burkinabè ».
Le secrétaire général du Syndicat national des agents des impôts et des domaines (SNAID) Nongo Grégoire Traoré explique pourquoi les arguments du gouvernement sur l’augmentation des prix sont fallacieux
« On dit qu’on est indépendant et les décisions politiques et économiques internes nous sont imposées de l’extérieur. Lorsque le gouvernement a évoqué le fait qu’il a des engagements vis-à-vis de la Banque Mondiale et du FMI, nous avons demandé : « Est-ce que vous ne pouvez pas dire à ces institutions que vous avez des populations qui souffrent, qui ont des préoccupations et que ces préoccupations vous tiennent à cœur ? », relate Chrysogone Zougmoré.
Faisant le parallèle avec les gilets jaunes en France, le président de la CCVC rappelle que le président Emmanuel Macron est revenu sur la décision de la hausse des taxes sur les hydrocarbures, parce que le peuple français a pris ses responsabilités. « Il appartient également à notre peuple de prendre ses responsabilités », déclare Chrysogone Zougmoré, pour qui, face aux conséquences désastreuses de la hausse des prix des hydrocarbures sur la population, la seule possibilité qui s’offre est la lutte.
En attendant donc tout nouveau mot d’ordre et formes d’actions, la CCVC appelle à nouveau les populations à demeurer en état de veille pour dire non à la hausse des prix des hydrocarbures et à se battre de manière organisée pour l’amélioration de leurs conditions de vie.
Maxime KABORE
Burkina 24
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