MACO : De l’art pour « s’évader »
L’Association alternative d’initiatif artistique GAIA – Faso a clôturé, le mardi 26 février 2019, ses premiers ateliers de formation dans le cadre du Projet de réinsertion socio-professionnelle des femmes détenues à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). Depuis trois mois, une quinzaine de femmes, pensionnaires de la MACO, ont bénéficié de formations dans plusieurs domaines.
Musique, danse, dessin, peinture, art plastique. Le choix leur a été donné. L’adhésion était libre. Elles en ont profité. Elles, ce sont les détenues de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). Le mardi 26 février 2019, c’est toute heureuse que la quinzaine de femmes et de jeunes filles qui ont participé aux ateliers de formation organisés par l’Association alternatif d’initiative artistique (GAIA) Faso ont présenté les fruits de leurs travaux.
L’univers carcéral « n’est pas une fin en soi », a fait savoir l’Inspecteur de sécurité pénitentiaire Claude Ouédraogo, Directeur de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). Les pensionnaires qui ont pris part aux différents ateliers semblent avoir fait sienne cette citation en affichant une gaieté exceptionnelle lors des différentes prestations. Elles ont dansé, chanté et présenté les œuvres issues des séances.
Selon Isabelle Dossa, Présidente de l’Association GAIA – Faso, le présent atelier pour ces femmes a été possible grâce au soutien de l’Ambassade du Canada à travers le Fonds canadien d’initiative local et l’accompagnement du Club international des femmes (CLIF) et des autorités carcérales. « Souvent, on oublie que ces personnes sont en détresse psychologique, explique-t-elle. Si on veut les aider, il faut aussi les soutenir dans ce sens ».
Au cours des trois mois, la danse, l’art plastique, la couture et la création de bijoux, le développent personnel et l’alphabétisation fonctionnel ont été inculqués à la quinzaine de pensionnaires qui ont accepté volontairement y prendre part. « En tout, il y a eu une quarantaine de séances », précise la Présidente de l’Association GAIA – Faso. Du choix de ces thèmes pour les formations, à en croire Isabelle Dossa, il s’agit de permettre aux participantes de canaliser leurs émotions, de les exprimer pour enrichir la confiance en soi.
Au-delà de ces ateliers de formation, l’association GAIA – Faso prévoit, pour plus d’impact dans ses actions et avec l’aide de ses partenaires, ouvrir un centre d’accueil pour assurer le suivi des pensionnaires qui seront libérés. Mais avant la concrétisation de ce projet, les participantes ont apprécié positivement les différentes séances de formation.
« Dans l’atelier de développement personnel, explique l’une d’elles, les exercices faits nous permettent de faire le vide et d’éviter de nous enfermer dans nos pensées. On a appris à rester émotionnellement maîtres de nous-mêmes. Avec cet atelier, nous sommes plus à même de résister aux pressions extérieures ».
Vidéo – MACO : De l’art pour s’évader
Burkina 24
Ignace Ismaël NABOLE
Burkina 24
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