Burkina : « Il n’est pas question que les élections soient reportées » (Pascal Zaida)
Le cadre d’expression démocratique avec à sa tête Pascal Zaida, au cours d’une conférence de presse animée ce mercredi 29 mai 2019 à Ouagadougou, a interpelé le pouvoir sur les menaces qui pèsent sur le pays. Les points d’actualité étaient à l’ordre du jour. Il s’agit de la réconciliation nationale, les élections de 2020, la santé du Général Djibrill Bassolé et la déclassification de la forêt de Kua.
« Le président Roch Marc Christian Kaboré doit reconnaitre qu’il n’a pas été à la hauteur de sa mission ». C’est ce que pense le cadre d’expression démocratique. Il trouve que la prise en compte la réconciliation nationale doit se concrétiser et qu’il est impérieux et même nécessaire que tous les exilés rentrent le plus tôt possible, en occurrence le président Compaoré. « Nous sommes persuadés que le retour des exilés et surtout le retour de Blaise Compaoré est un plancher pour une reconstruction nationale réussie », affirme Pascal Zaida, tout en interpellant le pouvoir à ne pas utiliser la période électorale pour parler de réconciliation afin de favoriser sa réelection. « Non toutes les questions liées à la réconciliation nationale doivent être traitées dans les 6 mois à venir », conclut-il.
Pascal Zaida, abordant la question de la santé du général de gendarmerie Djibrill Bassolé, a affirmé que ce dernier souffre d’un cancer et pourrait succomber si des soins appropriés et spécialisés ne lui sont pas administrés rapidement.
Pour lui, il est inadmissible qu’au nom d’une vengeance politique, on en arrive là car « la justice a donné son ok pour qu’il soit évacué et c’est le politique qui n’est pas favorable. Nous ne voulons pas qu’il y ait immixtion (…). S’il meurt ici, la responsabilité reviendra au pouvoir du MPP ».
Kua
L’occupation de la forêt de Kua qui a suscité de nombreuses interrogations et réactions a également été abordée par le CED. Il dit s’opposer à sa déclassification. « Nous nous opposons à l’occupation de la forêt de Kua. Kua n’est pas à louer. Kua n’est pas à vendre aux Chinois. Leurs désidératas cachés ne passeront pas. On ne détruit pas des vies pour en soigner », a déclaré Pascal Zaida.
Elections
La question sécuritaire aujourd’hui est la conséquence d’une fragilité sociale dont l’exclusion, selon le Cadre d’Expression Démocratique. Il trouve que ce sont les élections qui viendront mettre fin à cette situation, et refuse tout report de ces élections.
Pour Pascal Zaida, « il faut que les élections se tiennent à bonne date en novembre 2020 afin que le peuple aille renouveler sa confiance malgré ces milliers de morts ou du moins trouver une autre personne, d’élire un nouveau dirigeant qui pourrait éventuellement pallier à cette situation ».
« Nous avons appris dans les coulisses que tout est entrain d’être trempé pour que les élections soient reportées et comme l’opposition politique est complice du report en cours programmé par le pouvoir en place, nous en tant qu’acteurs de la société civile, nous allons prendre nos responsabilités, nous assumer si toutefois le report des élections venait à être posé sur la table. Il n’est pas question que les élections soient reportées, il faut qu’elles aient lieu en novembre 2020 », a-t-il ajouté.
Pour le CED, le Burkina Faso a reculé et la situation actuelle est sans précèdent. Il appartient selon ladite OSC aux décideurs politiques de « ne pas nous rouler dans la farine parce que le Balai citoyen nous a donné la voie à suivre. Il a dit il faut vous battre donc nous allons nous battre».
Alice THIOMBIANO
Pour Burkina24
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