Monitoring des médias : Le CSC tente l’expérience du Maroc
Le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) a abrité la signature d’une convention de partenariat entre l’institution et la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA) du Maroc. Cette cérémonie, qui a lieu ce mardi 9 juillet 2019, à Ouagadougou, permettra au CSC d’acquérir la solution marocaine pour le monitoring des médias.
La convention, signée entre le CSC et la HACA du Royaume du Maroc, permet d’avoir un outil technique, pour mesurer les temps de paroles, pendant et en dehors des périodes électorales. Ce monitoring, loin d’être une censure, est plutôt une garantie à un accès à l’information pour tous. Il va permettre de réguler le secteur audiovisuel, notamment, le contrôle intégral des contenus des médias audiovisuels nationaux.
Mathias Tankoano, Président du CSC, a expliqué que la convention avec la HACA du Royaume du Maroc, est signée dans un contexte aux multiples défis pour le Burkina Faso. Ces défis, sont entre autres, le contexte sécuritaire actuel, les échéances électorales, la montée en puissance de nouveaux supports de communication, dont les contenus menacent parfois le socle de l’unité nationale. « Aucun outil de travail si performant qu’il soit, ne peut servir sans des femmes et des hommes, dévoués au travail. J’exhorte le personnel affecté à la tâche de monitoring, à prendre soin de cet outil à la pointe de la technologie, pour lequel un énorme sacrifice vient d’être consenti » a-t-il ajouté.
Cette convention va permettre à ces deux régulateurs africains, que sont le CSC et la HACA, de travailler et de converger ensemble, dans leur action, pour servir les citoyens burkinabè et marocains, dans un domaine lié à la consécration et à l’approfondissement démocratique.
Latifa Akharbach, Présidente de la HACA, a indiqué que Le régulateur est le garant de la qualité des contenus médiatiques, dans le respect total de la liberté éditoriale. Et ce régulateur devra travailler pour une belle expression de la diversité et du pluralisme politique, ethnique, culturel et religieux, dans les messages diffusés. « Il est aussi le gardien des valeurs éthiques et humaines dans ces contenus. Il est important que le régulateur, puisse veiller à ce qu’il n’y ait pas dans les contenus médiatiques, une atteinte à la dignité humaine, ni aux droits des hommes, des femmes, ni à la cohésion sociale », a-t-elle poursuivi.
En rappel, c’est en 2007 que la HACA a développé cette solution « logiciel » dénommée « HACA Médias Solution » (HMS). Son acquisition par le Burkina Faso a été effective grâce au soutien financier de l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et de la Poste. La HACA et le CSC vont travailler en synergie afin d’assainir davantage les contenus diffusés par les 152 stations-radios et les 29 chaînes de télévision que compte le Burkina Faso.
Issa Cyrille YELEMOU
Pour Burkina 24
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