Gestion des patrimoines en temps de crise : Les professionnels de musée s’outillent
Des professionnels des musées de la sous-région sont à Ouagadougou du 16 au 19 juillet 2019 pour une formation sur « la conservation et la gestion du patrimoine culturel en situation de crise ». Ils sont 16 participants venus du Mali, Niger, Togo, Côte d’Ivoire et Burkina Faso.
Les nombreuses crises de sécurité dans la sous-région sont aussi des menaces pour les patrimoines culturels. On se rappelle du triste sort des mausolées de Tombouctou au début de la crise au Mali.
L’évolution de l’insécurité dans la sous-région interpelle sur la vigilance autour du patrimoine culturel. D’où la formation des professionnels des musées sur «la conservation et la gestion du patrimoine culturel en situation de crise ».
La formation initiée par l’Organisation Islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ISESCO) vise à mener des actions concrètes et conjointes pour la lutte contre le trafic illicite d’objets à valeur artistique, culturelle, historique et patrimoniale, et ce à travers des échanges d’informations, sur les courants de trafic illicite et une mise en place de procédures adaptées tant pour la récupération des objets volés rapatriés que pour l’identification.
A terme, les participants devraient être outillés sur le profil de compétences et d’activités qu’un professionnel doit avoir en situation de crise afin de jouer le rôle qui est le sien dans la conservation, la valorisation et la protection des patrimoines.
Pour Nestor Kahoun, directeur de cabinet représentant le ministre de la culture, à l’ouverture de la cérémonie, la formation vient à point nommé vu le contexte que traverse le Burkina Faso.
« Elle nous amène à nous prémunir, à nous doter de stratégies qui vont nous amener à protéger notre patrimoine culturel qui est aussi une arme de notre nation. Le patrimoine culturel est une vitrine de tout ce que nous avons comme essentiel, les racines, la sève nourricière de notre société et c’est l’occasion d’encourager les professionnels à protéger notre patrimoine », dit-il.
Et le représentant de l’ISESCO, Ismaïla Traoré de rappeler que l’institution est dans son rôle : «C’est notre devoir de donner notre contribution. ISESCO ne ménagera aucun effort pour venir en aide aux pays qui traversent des crises ».
L’accent sera donc mis pendant ces 4 jours d’échanges sur la méthodologie des conservations, l’amélioration des contextes juridiques pour la protection, entre autres.
A noter que ISESCO est un organisme spécialisé de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) créé en 1982. Son siège est à rabat au Maroc. Le Burkina Faso en est membre depuis sa création et préside depuis 2007 le conseil exécutif.
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