La lutte traditionnelle souffre dans la région des Hauts-Bassins, selon Ousseni Pagbelem
La gestion des clubs de lutte traditionnelle est une préoccupation de l’enseignant d’éducation physique et sportive (EPS) Ousseni Pagbelem. Il a donc mené une étude sur l’état des lieux de la gestion de ces clubs. La restitution a eu lieu le jeudi 18 juillet 2019.
« Gestion des clubs de lutte africaine de la région des Hauts-Bassins : état des lieux et perspectives ». C’est le thème choisi par Ousseni Pagbelem, enseignant d’éducation physique et sportive. Devant le jury de l’Institut des sciences des sports et du développement humain (ISSDH), il a présenté le fruit de ses recherches. Dans cette étude, il constate que les difficultés dans la gestion des clubs des Hauts-Bassins s’expliquent par l’insuffisance de ressources humaines qualifiées, de ressources financières, de matériels et d’infrastructures.
L’état des lieux n’est pas reluisant parce qu’il n’y a que cinq clubs fonctionnels à Bobo-Dioulasso. En plus de cela, il n’y a qu’une seule arène qui n’en est vraiment pas une. L’impétrant constate qu’il n’y a aucune politique centrée sur la lutte alors que cette discipline est à cheval entre le ministère des sports et des loisirs et de la culture. Malgré, la lutte traditionnelle ne bénéficie pas de financement.
Faire de la lutte une identité culturelle
En plus de cela, la lutte traditionnelle a du mal à se développer du fait de la lutte africaine. La lutte africaine rassemblant les différentes formes de lutte de différents pays africains a été codifiée. Dans la pratique, cela cause des difficultés du fait qu’il y a beaucoup de différences dans les formes de lutte.
Cependant, dans cette étude, il ressort que le bureau de la Ligue des Hauts-Bassins a entamé des projets de valorisation de la lutte traditionnelle. Il s’agit du Tournoi de lutte traditionnelle du canton (TOLUCA). En plus de cela, il y a le tournoi inter-scolaire de lutte burkinabè (TILuB) qui se tient grâce au soutien du fonds national de la promotion du sport.
De l’avis de l’impétrant, ces deux compétitions ont contribué à la renaissance de la lutte traditionnelle. Pour lui, la lutte traditionnelle peut rivaliser avec le football parce qu’il coûte moins cher. Ce qui nécessite le développement d’une identité sportive par les ministères en charge de la culture et du sport. Le président de la Fédération burkinabè de lutte Pierre Badiel et le président de la Ligue des Hauts-Bassins, Tiémoko Oumar Sanou, ont assisté à cette soutenance.
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