Burkina : Une campagne lancée contre les avortements clandestins
A l’occasion de la journée mondiale de l’avortement sécurisé, la Communauté d’action pour la prévention de la santé sexuelle et reproductive (CAPSSR), avec le soutien de l’ONG Pathfinder international, a organisé ce samedi 28 septembre 2019 à Ouagadougou un panel sur le thème « Agissons : l’avortement est un soin de santé ». Une campagne a été lancée pour lutter contre les avortements clandestins.
Accentuer la masse d’informations sur les risques des avortements clandestins auprès des jeunes, tel est, entre autres, l’objectif visé par la CAPSSR en organisant à Ouagadougou un panel que ce phénomène, ce samedi. Cette rencontre marque également la célébration de la journée mondiale de l’avortement sécurisé. Tour à tour, les panélistes ont donné des informations sur l’état de l’avortement au Burkina, le traitement que la législation a réservé à ce sujet ainsi que des conseils.
L’avortement est l’interruption d’une grossesse avant son terme. Il peut être sécurisé. Selon Ousseini Compaoré, gynécologue obstétricien, il s’agit de « l’avortement qui se fait dans un cadre médical par des agents de santé compétents et qualifiés avec les meilleures garanties possibles pour la santé de la femme ».
Au Burkina Faso, l’interruption volontaire de grossesse étant interdite, ce type d’avortement est autorisé dans seulement trois cas, notamment le viol, l’inceste et lorsque la vie de la femme est menacée.
Malheureusement, c’est la méthode clandestine qui est beaucoup plus adoptée, avec cependant des conséquences, ont déploré les panélistes.
Ousseini Compaoré cite au titre des conséquences, entre autres, la stérilité, des troubles psychologiques et des séquelles obstétricales. D’où les conférenciers ont conseillé l’avortement sécurisé.
Les avis du côté des participants sont toutefois divergents. Pour Aristide Darga, la légalisation de l’avortement sécurisé « doit être être acceptée ». Célia Roukietou Demi, par contre, sauf au cas où la santé de la mère est menacée, juge qu’il ne devrait pas y avoir d’avortement, peu importe la situation.
Le panel a donné lieu à la mise en route d’une campagne dont l’objectif est de lutter contre les interruptions à risque. « J’aime ma vie, je dis non aux avortements clandestins« . C’est le slogan de la campagne e-commerce du projet RESOnance. Mariam Nonguierma, président du conseil d’administration de la communauté d’action pour la prévention de la santé sexuelle et reproductive (CAPSSR), a procédé au lancement.
45,8 millions d’avortements se font chaque année dans le monde, dont 9 millions en Afrique.
Eliette ZOUNGRANA (Stagiaire)
Burkina 24
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