CDP : Les sanctionnés se conforment aux « directives » de Blaise Compaoré
Face à la presse le lundi 21 octobre 2019, un groupe de sanctionnés du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), conduit par Léonce Koné, s’est prononcé sur les directives livrées depuis Abidjan par Blaise Compaoré. Celui-ci, président d’honneur du parti, avait appelé les parties en conflit au sein du CDP, à renouer le dialogue.
En mi-octobre 2019, suite à la crise qui prévalait au sein de l’ancien parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Blaise Compaoré avait, à travers deux missives, appelé les militants qui attaquent le Président du parti, Eddie Komboigo, à estomper toutes actions en justice. Aussi, le président d’honneur avait aussi invité le président du parti à « rapporter » les sanctions prononcées à l’encontre de certains militants.
Léonce Koné, au nom d’un groupe de sanctionnés, 22 au total, a déclaré que les « directives » de Blaise Compaoré seront respectées « sans aucune réserve ». « Nous sommes prêts, dit-il, à engager un dialogue constructif au sein de la direction du CDP (…). D’ores et déjà, ceux de nos camarades qui avaient introduit des recours auprès de la Justice pour des griefs liés à la gouvernance du CDP ont invité leurs avocats à arrêter ces procédures ».
Mais particulièrement sur le cas Mahamady Kouanda, un autre exclu non présent à la rencontre du jour, Léonce Koné, sans nier « les meilleures relations » qu’ils entretiennent, précise que Mahamady Kouanda « a une approche différente sur cette question, qu’il ne m’appartient pas de commenter », relate le porte-parole des 22 sanctionnés du CDP.
« Personne n’est contre Eddie, c’est Eddie qui est contre les gens »
Revenant sur le cas des démissions, selon Léonce Koné, il y a eu deux cas. Celle de Kadré Désiré Ouédraogo et de Boureima Badini. « De manière très précise, je peux vous assurer que Boureima Badini a adressé aujourd’hui même (lundi 21 octobre 2019, ndlr) un courrier à la direction du CDP pour notifier sa décision de réintégrer les instances du parti. Quant à Kadré Désiré Ouédraogo, au moment opportun, il prendra la décision », révèle-t-il.
Quant aux différents soutiens à la candidature de Kadré Désiré Ouédraogo à la Présidentielle de 2020, Léonce Koné reste formel. « Nous allons continuer de soutenir Kadré Désiré Ouédraogo (…). Nous sommes des gens responsables. Nous avons fait un choix politique. Nous allons continuer à le défendre », affirme-t-il. Mais selon les conférenciers, les démissions sont les conséquences des sanctions. « Si les sanctions sont rapportées, ces démissions seront nulles et de nul effet aussi », déclare le député Yahaya Zoungrana.
Quand Salia Sanou parle de la gestion d’Eddie Komboigo
« Au niveau des structures, il est en train de chasser toutes les personnes engagées dans le CDP pour mettre des gens qu’on ne connait même pas. Le cas de Toussiana (département du Burkina Faso situé dans la province de Houet, ndlr) est là. Il a enlevé le responsable du parti et il a mis quelqu’un d’autre qui est du MPP (parti au pouvoir, ndlr), conseiller même du MPP. Actuellement, il est toujours conseiller et il le met à la tête du CDP mais en lui disant d’attendre d’abord. Le CDP ce n’est pas sa boutique. Soyons clairs, ce n’est pas pour lui-là (…). Personne n’est contre Eddie (Komboigo), c’est Eddie qui est contre les gens ».
Pour revenir au sein du parti, les sanctionnés souhaitent la tenue d’un Congrès extraordinaire pour annuler officiellement les sanctions prises à leur encontre.
Ignace Ismaël NABOLE
Burkina 24
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