Burkina : Lancement du projet médiation agropastorale
Le mercredi 23 octobre 2019, le directeur du cabinet du ministère de l’Administration Territoriale de la Décentralisation et de la Cohésion Sociale, Vincent Sawadogo, représentant le ministre, a procédé au lancement du projet médiation agropastorale au Sahel, au Burkina Faso, initié par le Centre pour le Dialogue Humanitaire. C’était en présence de l’ambassadeur du Danemark, du représentant de l’Union européenne, partenaires financiers dudit projet.
Au Sahel, les activités agropastorales sont tributaires de la variabilité climatique. A cela s’ajoutent les crises politico-militaires et l’occupation de certaines zones par les groupes terroristes. Ces fléaux ont perturbé les mouvements traditionnels des animaux, et provoqué une crise de confiance entre les communautés pastorales et agropastorales partageant les mêmes espaces géographiques et mêmes ressources.
C’est dans ce contexte que le Centre pour le dialogue humanitaire, sur financement du royaume du Danemark et de l’Union européenne, conduit un programme de médiation agropastorale afin d’appuyer les communautés dans leurs efforts de prévention et de gestion des conflits d’accès aux ressources naturelles.
Entre 2015 et 2018, la mise en œuvre des médiateurs communautaires a fait ses preuves à travers 22 communes à la frontière entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso où près de 400 conflits, liés à l’accès aux ressources naturelles et au vol de bétail, ont été résolus. A ce jour, le réseau est étendu à plus de 100 communes à travers les pays du G5 Sahel. Une troisième phase du projet, est donc lancée ce jour à cet effet.
Le chef de Mission Sahel Centre pour le Dialogue Humanitaire, Abdel Kader Sidibé, a dans son discours expliqué le projet médiation agropastorale au Sahel.
« Le projet médiation agropastorale au Sahel, couvre cinq pays que sont le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. Il vise essentiellement dans un premier temps à structurer et appuyer les leaders dans les efforts de médiation autour des conflits d’accès aux ressources naturelles. Dans un second temps, à accompagner les réseaux dans la médiation des conflits dont les enjeux dépassent les capacités des médiateurs communautaires et enfin faciliter le dialogue entre les communautés et les autorités sur les enjeux agropastoraux au niveau local, national et régional. Cette nouvelle phase du projet mettra plus l’accent sur le dialogue politique au niveau régional et national ».
Le directeur du cabinet du Ministère de l’Administration Territoriale de la Décentralisation et de la Cohésion Sociale, Vincent Sawadogo, représentant son ministre, a salué l’initiative du centre pour le dialogue humanitaire, appuyé par l’ambassade de Danemark et la Délégation de l’Union européenne d’implémenter un projet aux ambitions nobles dans les quatre régions frontalières du Burkina Faso. Il a également adressé des remerciements à l’endroit des partenaires techniques et financiers que sont le Danemark et l’Union européenne pour les efforts consentis.
De l’importance de la cohésion sociale
L’ambassadeur du Danemark au Burkina, Steen Sonne Andersen Danemark, a souligné que l’importance de la cohésion sociale est de garder la paix et la sécurité. « L’importance de la cohésion sociale est de garder la paix et la sécurité. Ça reste extrêmement important pour le Danemark pour appuyer notre partenaire le Burkina Faso et la population du Burkina », a-t-il affirmé.
Le Danemark soutient le projet à hauteur de plus d’un milliard de FCFA. « Les directions stratégiques qu’on est en train de développer vont aider à dessiner le nouveau programme de pays pour le Danemark et le Burkina Faso. Et cela va être plus de 100 milliards de FCFA(…)», a commenté Steen Sonne Andersen.
Au niveau de l’Union européenne, c’est la troisième phase de financement (5 millions d’euros) pour ce projet avec le Centre humanitaire pour le dialogue. « C’est un projet d’une durée de trois ans qui a pour vocation de travailler sur les communes les plus sensibles (…). Les attentes sont multiples. Nous voulons qu’il y ait une médiation sociale qui soit conduite sur le terrain par des acteurs qui connaissent les interlocuteurs sur le terrain et qui puisent trouver des solutions endogènes, (…) » a développé, Eric Pitois, représentant la délégation de l’Union européenne au Burkina Faso.
Irmine KINDA
Burkina24
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