Burkina : « Nous sommes d’accord pour une unité, mais une unité saine » (Bassolma Bazié)
Le Conseil économique et social (CES) a organisé ce mardi 26 novembre 2019, une conférence publique sur le thème « Apaisement du climat social et lutte contre l’insécurité au Burkina Faso : quelles contributions des leaders politiques et de la société civile ». Cette conférence avait pour but de mener des réflexions, afin de trouver des solutions pour un apaisement du climat social.
Le Burkina Faso fait face depuis 2015 à une situation sécuritaire et sociale difficile. Pour que le pays retrouve sa sérénité, le Conseil économique et social (CES) a organisé ce mardi 26 novembre 2019, une conférence publique sur le thème « Apaisement du climat social et lutte contre l’insécurité au Burkina Faso : quelles contributions des leaders politiques et de la société civile ».
Quatre communications ont été livrées par des représentants de la société civile et de partis politiques. La paix et le climat social, la question sécuritaire, la communication gouvernementale étaient à l’ordre du jour à cette conférence publique.
La situation sociale du pays s’est détériorée au regard de l’insécurité, selon Roukiatou Ouédraogo, représentante du Secrétariat permanent des ONG (SPONG). Les attaques sont quotidiennes, occasionnant ainsi des déplacements massifs de la population, selon elle.
Plus de 500.000 déplacés et plus de 700 morts depuis 2016, précise Roukiatou Ouédraogo. « A cela s’ajoutent toutes les difficultés, voire des impossibilités de poursuivre des actions de développement. Aujourd’hui pour le compte des ONG et des associations de développement, il faut dire que nous faisons face à des rudes épreuves pour continuer nos actions sur le développement », a-t-elle ajouté.
Il est important de réconcilier la nation avec elle-même afin de faire face aux défis, selon Amadou Dicko, représentant le Chef de file de l’opposition politique (CFOP). Amadou Dicko a livré des propositions pour l’apaisement du climat social.
Des propositions
« Nous proposons l’indemnisation des victimes de l’insurrection sans distinction aucune, des insurgés comme les non insurgés. La résolution de la question des exilés politiques, il est souhaitable qu’aujourd’hui, on fasse tout pour que les Burkinabè qui sont à l’extérieur puissent rentrer chez eux. La résolution de la question des policiers et militaires radiés en 2011. La nation est attaquée et nous pensons qu’il est plus que jamais urgent de résoudre cette question », a-t-il cité.
Pour Bassolma Bazié, représentant de l’Unité d’action syndicale, le gouvernement appelle à l’unité nationale mais ne l’applique pas lui-même.
« Dans le discours des politiques, il faut arrêter d’opposer les couches sociales. Si quelqu’un a un poste politique et qu’il sait qu’il est incapable, nous sommes dans un système démocratique, autant on est élu autant on peut démissionner. Ça, ce n’est pas un problème mais fermer les yeux, avancer et amener tout le peuple dans un caniveau, on n’est pas d’accord. Nous sommes d’accord pour une unité, mais une unité saine. Vous appelez à l’unité et vous radiez des policiers. Vous appelez à l’unité et vous refusez de réintégrer des militaires radiés. Vous appelez à des recrutements, et ceux qui ont été formés au niveau des armes, vous les chassez», a-t-il énuméré.
Cette conférence publique a réuni des conseillers et des membres de l’administration du CES, des représentants de médias, des partis politiques, des syndicats, des organisations de la société civile, et des étudiants, entre autres.
Eliette ZOUNGRANA (Stagiaire)
Burkina 24
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