Éducation au Burkina : Vers la réouverture des 2.341 écoles fermées

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Le Ministère de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN)  tient  un conseil de cabinet extraordinaire ce jeudi 23 janvier 2020 à Ouagadougou. L’objectif est de mener des réflexions sur la situation actuelle de l’éducation. Le Pr Stanislas Ouaro, ministre en charge de l’éducation nationale, veut ainsi apporter des réponses pérennes au niveau des régions représentants des défis sécuritaires.

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En 2019, environ 480 Burkinabè sont tombés face à la menace terroriste, a déploré le ministre de l’éducation, le Pr Stanislas Ouaro. Une affirmation qui lui permet d’ajouter que « le Burkina Faso vit l’un des moments les plus difficiles de son histoire ». Et les choses ne semblent pas aller mieux au niveau de son département. «Tous les secteurs de développement sont affectés mais celui de l’éducation est l’un des plus éprouvés », a-t-il indiqué.

Au-delà des dégâts matériels causés par les attaques terroristes, le Pr Ouaro a souligné que son ministère a perdu 10 enseignants depuis le début de la menace terroriste. Et pour bien protéger le ministère et ses agents, le « programme d’urgence pour le Sahel au Burkina Faso » (PUS-BF) a été mis en place. Il s’agit d’un projet de développement des zones les plus éprouvées par l’insécurité. Son ambition première est le renforcement de la résilience des populations par l’anticipation. 

« Au plan sécuritaire, le gouvernement a suscité le renforcement du maillage sécuritaire du territoire par la création de nouvelles unités; l’accroissement du personnel des unités déjà existantes; la dotation conséquente en matériels de ces unités et l’augmentation du budget de la défense. Aussi plusieurs unités spécialisées dans la lutte antiterroriste ont-elles été déployées dans toutes les zones à forts défis sécuritaires »

Pr Stanislas Ouaro

A la suite de ce programme, le gouvernement a adopté en février 2019 une stratégie de scolarisation des élèves au niveau des zones à forts défis sécuritaires. Une mesure qui vise à rouvrir les 2.341 écoles fermées, à en croire le Chef du département. Selon les données du ministère, l’insécurité affecte plus 329.000 élèves et 9.900 enseignants. Comme dispositions prises, il y a le regroupement des élèves en classes d’examen; l’inscription des élèves déplacés dans des établissements d’accueil et le redéploiement des enseignants. 

Sur le cas du pillage des vivres des cantines scolaires, le ministre a indiqué que c’est « inadmissible ». Il urge alors, selon lui de prendre des décisions. « Il était bon que nous puissions nous retrouver de façon lucide, sans sentimentalisme, prendre des décisions qui peuvent être douloureuses mais qui doivent se prendre », a expliqué le Pr Stanislas Ouaro. 

En plus des agents du ministère en charge de l’éducation, d’autres acteurs ont pris part au conseil de cabinet extraordinaire. On peut citer, entre autres, les responsables politiques, les partenaires sociaux, les parents d’élèves, les forces de défense et de sécurité. Les échanges vont durer deux jours. « Les populations comptent sur nous et nous nous devons d’être à la hauteur de leurs espoirs », a conclu le Pr Stanislas Ouaro.

Basile SAMA

Burkina 24 

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