Burkina : « Rendez-vous chez nous » pour resserrer le tissu social
Les artistes d’Afrique et de France et la population ont encore Rendez-vous à Ouagadougou. Initié par le collectif ACMUR, des compagnies de cirque, théâtre, danse et acrobaties sillonneront les rues et les places encore pour cette 11e édition qui se tient du 14 au 16 février 2020.
« Culture et lien social, ensemble, ça va mieux », c’est sous ce thème que se tient l’édition. Les organisateurs eux sont convaincus que la culture est fondamentale pour le resserrement du tissu social.
«L’échec de nombreuses stratégies nationales et locales de développement procède de l’ignorance ou de la sous-estimation des dimensions culturelles dans tout projet de développement», dit Boniface Kagambéga, directeur artistique du festival « Rendez-vous chez nous ».
Pour lui, outre sa dimension économique, la culture tisse et retisse le lien social en s’adressant à un plus grand nombre de personnes sans distinction et produit des œuvres et des émotions qui renforcent le lien social entre elles.
Et « c’est ce dont nous avons besoin aujourd’hui dans notre pays » a-t-il lâché.
Le bourgmestre de la ville de Ouagadougou semble l’avoir compris d’où son soutien au festival «Rendez-vous chez nous ». Arouna Ramdé, directeur culturel de la commune de Ouaga, représentant le maire de Ouaga, de dire que de telles activités participent non seulement à l’animation de la ville de Ouaga mais aussi prônent le vivre ensemble et deviennent des réponses à ces actes de terrorismes qu’on vit.
Le collectif « Art, clowns, Marionnettes et Musique dans les Rues » est ouvert au monde et à toutes les disciplines artistiques. Ce rendez-vous artistique et populaire annuel se veut une médiation culturelle aussi avec le reste du monde.
Philippe Diloreto de la métropole de Lyon, ville jumelée depuis 25 ans à la capitale burkinabè, fait savoir que la culture est le pan important de la coopération parce qu’elle permet de soulever des barrières, être tolérant vis-à-vis de l’autre, se comprendre dans ce monde qui traverse une crise sociale et morale. D’où les nombreuses collaborations et coproductions entre artistes.
Durant trois jours, une quarantaine d’artistes venus de la sous-région Bénin, Côte d’Ivoire, de la France et du Burkina donnent rendez-vous à la population à la place de la femme au quartier Gounghin.
Alors comme dira Jérôme Boyer, comédien français et directeur artistique de la compagnie « Le temps qui sèche », dans son spectacle avec les élèves du lycée «Songtaaba», dénommé «Construisons la maison ensemble », « c’est ici qu’il faut être pour faire la fête, c’est au Burkina qu’il faut être pour partager les moments difficiles avec la population mais aussi pour vivre ces moments de fête ».
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