Tribune │ Cession de salaires du gouvernement contre le COVID-19 : L’opposition politique file du mauvais coton !
Ceci est une tribune de Adama Kaboré, chargé de missions du ministre des Infrastructures, sur la situation nationale.
« Même si vous dansez dans l’eau, vos détracteurs diront que vous dégagez de la poussière ». Ce proverbe illustre bien le regard que porte une partie de l’opinion burkinabè sur la décision du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, et de son gouvernement de céder 6, 4, 2 et 1 mois de salaire pour renflouer la « caisse nationale » destinée à lutter contre la propagation du Covid-19 au Burkina.
« C’est un non-évènement. C’est purement du populisme », « L’Exécutif veut se racheter de la cacophonie dans la gestion de la pandémie », « Ce qu’on attend d’un dirigeant, c’est plutôt sa capacité à apporter des réponses structurelles et structurantes aux préoccupations de ses concitoyens », « C’est du copier-coller », « On pouvait céder jusqu’à 70% des fonds spéciaux de 2020 », « Je pense que c’est sous la pression que le gouvernement a pris la décision », « Nos dirigeants ont lamentablement échoué ».
Voilà un florilège des sorties médiatiques respectivement de Mamoudou Hama Dicko de la NAFA, du député Moussa Zerbo de l’UPC, du député Alexandre Sankara, de Boubacar Sannou du CDP, du maire Jean-Paul Moné de l’UPC, de Hamadi Konfé du SYNTSHA et d’Ablassé Ouédraogo de Le Faso Autrement, dans les journaux L’Observateur, « Le Pays » et « Le Quotidien », le lundi 20 avril dernier. C’est la volée de bois vert !, est-on en droit de s’exclamer.
En critiquant ainsi l’acte humaniste, patriotique, citoyen, de sacrifice et de solidarité de l’Exécutif qui profite à la Nation tout entière à laquelle elle appartient, l’opinion notamment celle de l’opposition politique file du mauvais coton.
Elle arbore ainsi les atours de la femme ingrate qui ne voit jamais ce que son époux fait pour elle, mais ne voit que ce qu’il n’a pas fait. C’est à croire que toutes les mesures prophylactiques prises par l’Exécutif pour juguler « l’ennemi invisible » sur le plan sanitaire, se limitent à l’acte de solidarité sus-cité. Pourtant … Au contraire, le bon sens voudrait que l’on saluât et reconnût le caractère pédagogique de l’acte de l’Exécutif burkinabè qui invite ipso facto la petite bourgeoisie du pays à lui emboîter le pas en laissant parler son cœur face à l’épreuve sanitaire à laquelle nous sommes tous confrontés.
Ce, dans le cadre de l’appel à solidarité lancé par le président du Faso. Ne dit-on pas souvent que l’exemple doit d’abord venir du sommet ! Plus que jamais, nous devons une fière et belle chandelle à l’Exécutif burkinabè d’autant plus qu’il n’était nullement obligé de poser son acte. Pas même le fait que certains dirigeants africains auraient déjà agi de la sorte dans leur pays. Leurs actes ne lient en aucun cas l’Exécutif burkinabè qui est suffisamment mature et a les coudées franches pour tenir le gouvernail de la Nation. Avant d’être au gouvernement, on est avant tout citoyen et ce n’est pas la politique qui vient tuer en nous la fibre patriotique chevillée au corps des Burkinabè.
La politique ne doit pas signifier recherche de la petite bête à tout prix dans l’action du gouvernement. Car, la bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe. Jamais. Même l’arène politique ne déroge pas à ce principe universel. Il faut savoir reconnaître souvent la valeur de l’effort de sacrifice fourni et se départir du nihilisme politique aveugle.
Celui-ci n’a d’ailleurs jamais payé à fortiori rapporté des dividendes politiques.
Malheureusement, sous nos tropiques, la classe politique est infestée de politicards de cet acabit qui pensent que toute action du gouvernement a des motivations arrivistes et populistes. Pour eux, tout le monde est comme N’Gouakou Gouakou de Tribaliques de l’écrivain congolais Henri Lopès. Quand on s’évertue dans ses « ablasseries » à ne pas reconnaître l’effort du gouvernement, c’est une offense qu’on finit par faire à la vertu.
Sachons donc raison garder et réprimer nos nerfs à fleur de peau pour éviter de jeter le bébé avec l’eau de bain au sujet de l’acte du gouvernement. Dans tous les cas, comme le disait si bien Michel Béré, président du PAREN, relativement à l’action du gouvernement, « Avant de poser un acte, il ne faut pas souvent regarder ce que les gens vont dire ou ce à quoi ils vont penser ».
Adama KABORE
Chargé de missions du ministre des Infrastructures
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