Burkina Faso : « Nous ne sommes pas très loin d’un Etat d’exception », selon Bassolma Bazié
La coalition syndicale a livré son message à l’occasion de la fête du travail. En ce 1er mai 2020, Bassolma Bazié s’est prononcé sur la gestion du covid-19 et sur ce qu’il appelle la « violation des acquis démocratiques ».
Le secrétaire général de la CGT-B, Bassolma Bazié, estime que ne rien faire face à certaines situations revient à les cautionner. « Si nous sommes neutres, c’est que nous sommes complices », a-t-il déclaré.
Sur la suspension des salaires
«Rien n’est rentré dans l’ordre. (…) Il y a des comportements qui sont aux antipodes d’un véritable Etat de droit.
La question de la suspension et de la coupure des salaires. Ce sont des attitudes qui indiquent que nous ne sommes pas très loin d’un Etat d’exception, au vu du comportement des autorités.
Je ne vois pas quelle est la norme qui dit qu’il faut suspendre le salaire d’un travailleur parce qu’il a observé des mouvements, d’autant que nous demandons même les raisons et ils ne veulent pas nous les communiquer.
On a fait semblant de rétablir les salaires. Si le salaire a été rétabli en avril, pour ceux dont ça a été rétabli, il n’y a pas eu le rappel du mois de mars. C’est rentré où ?
Deuxièmement, nous constatons qu’il y a des gens, depuis que (leurs salaires ont été suspendus), ça n’a pas encore été rétabli. Et troisièmement, il y a de nouvelles suspensions qui sont venues s’ajouter.
Et en même temps, les mêmes autorités sortent et crient sur tous les toits qu’elles veulent une trêve sociale, qu’elles font la promotion du dialogue social. C’est quel type de trêve sociale et quel type de dialogue social».
Bassolma Bazié
Sur cette même situation, le syndicaliste ajoute que le peuple burkinabè vit un « désastre » sans précédent.
Revenant sur les questions des salaires, plusieurs taxes et impôts jugés « cyniques » ont été pris comme témoignages de la souffrance des populations. La coalition est également revenue sur le cas de l’extension de l’Impôt Unique les traitements et Salaires (IUTS) sur les primes et indemnités au public. La marche du 7 mars et la grève du 16 au 20 mars ont été citées comme des réussites.
Depuis l’avènement du coronavirus au Burkina le président du Faso s’est exprimé deux fois. A chacune de ses apparitions, aucune mention n’a été faite sur le cas de la lutte des syndicats. « Pire, le gouvernement et une partie du patronat ont choisi de réprimer sauvagement les travailleurs à travers des licenciements et des suspensions de salaires », a soulevé Bassolma Bazié.
Sur la gestion du covid-19 au Burkina, le porte-parole de la coalition estime que les autorités font de la maladie un fonds de commerce. « Le discours qui est tenu n’a rien de conformité avec les actes qu’on pose sur le terrain », a-t-il laissé entendre.
Basile SAMA
Burkina 24
Écouter l’article
|
Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Un régime d’exception? He bien, c’est ce qu’il faut aux Burkinabè qui ne savent pas ce qu’ils veulent, qui sont comme des enfants incapables de s’affranchir. Vous avez une vision très courte de la Vie. Vous passez votre temps a détruire aujourd’hui et demain vous importe peu…
Vivement qu’un militaire avisé prenne les rennes de ce pays pour que l’on se repose tant soi peu de tout ce désordre orchestré par des bandes de fainéants connaisseurs de tout et de rien.
Aux dirigeants actuels de ce pays, affermissez vos mains, caressez la ou il faut caresser, rudoyez ce qui a besoin d’être rudoyé, décidez en hommes avertis et responsables pour le bonheur du peuple…