Campagne d’enrôlement : Le ministre de l’agriculture sensibilise dans les champs
Le ministre de l’agriculture et des aménagements hydroagricoles a effectué une mission de constatation de la campagne agricole dans la région du Nord. Tour à tour, 6 villages ont reçu la visite du ministre Salifou Ouédraogo. Une tournée que le ministre a saisie pour sensibiliser les acteurs du monde rural sur l’enrôlement biométrique.
Séguénéga, Kossouka, Rambo, Kalsaka ont reçu la visite du ministre de l’agriculture. Une sortie à deux objectifs. Le premier, est celui de la constatation de la campagne agricole et de la distribution des intrants agricoles. Le second, concerne l’opération de l’enrôlement en vue des élections de novembre 2020.
Les autorités ont décidé de mettre à la disposition des producteurs des intrants agricoles pour la campagne de 2020. Et pour voir l’état d’avancement de cette mesure, le premier responsable du département en charge de l’agriculture a posé le pied dans les champs. « La sortie, c’est pouvoir vérifier. Et prendre la température par rapport à ce qui se passe sur le terrain par rapport aux producteurs », a souligné le ministre.
Selon les propos de Salifou Ouédraogo, la tournée doit permettre de juger le degré de fonctionnement de la distribution des intrants. Pour le pourcentage d’écoulement, le bilan à mi-parcours est « très satisfaisant ». Dans certaines localités, les stocks de semences sont déjà vides. Mais à côté de cela, se trouve le suivi de la campagne agricole 2020. L’aménagement des bas-fonds a été donc une grande ligne de la tournée. A l’entendre, c’est de cette manière que « nous pourrions atteindre l’objectif du million de tonnes de riz promis par le président du Faso ».
Les doléances des producteurs
Face aux producteurs de la province du Yatenga, Salifou Ouédraogo a eu vent des doléances, notamment le manque de matériels et de retenues d’eau. Une situation qui a conduit le ministre à prendre des engagements pour soutenir les producteurs. Il a promis des tracteurs, des étuveuses de riz et autres matériels. Il a aussi appelé les populations à s’organiser en coopératives pour plus de rentabilité.
Sur la distribution des intrants, le ministre a fait un constat « assez satisfaisant ». Cependant, il a aussi reconnu que « tout mécanisme a des imperfections ». Raison, selon ses dires, de rectifier le tir afin de rendre cette distribution électronique plus performante. En rappel, les autorités ont subventionné les prix des intrants. Et ce, dans l’objectif de booster la production pour faire face aux conséquences de la pandémie du Covid-19 qui pourraient impacter la disponibilité des vivres.
Il faut noter également que pour cette campagne, les coopératives de femmes bénéficieront gratuitement des semences de légumineuses. Une mesure qui vise à accompagner les femmes. « Ce sont les femmes qui produisent le plus les légumineuses et nous avons décidé de les accompagner. Une femme épanouie, c’est toute la famille qui en profite », a déclaré Salifou Ouédraogo.
L’enrôlement
Le Yatenga fait partie des 3 dernières provinces qui vont bénéficier de l’enrôlement biométrique de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Sur 13 communes, la présente vague ne prend pas en compte que 5 d’entre elles. La raison est sécuritaire. Mais selon le président de la CENI, une seconde vague viendra couvrir ces localités.
Après 4 jours d’enrôlement, Newton Hamed Barry estime que le bilan est satisfaisant et les choses se présentent bien. « Pour la province du Yatenga, on attend cette année 91 000 nouveaux électeurs. Nous sommes déjà à 40 000 enrôlés. C’est déjà une performance », a indiqué le président de la CENI. Avec les 5 communes qui ne sont pas encore prises en compte, il dit avoir déjà « des motifs de satisfaction ».
Sur son trajet de visite de terrain, le ministre de l’agriculture n’a pas manqué l’occasion de sensibiliser les producteurs sur l’enrôlement. Pour lui, « c’est un acte citoyen » de s’enrôler. Il invite ainsi les acteurs du monde rural à le faire afin de participer au choix des prochains dirigeants du Burkina Faso.
« C’est une opportunité de pouvoir choisir celui ou ceux qui vont conduire la destinée du pays pour les cinq ans à venir », a-t-il laissé entendre.
Basile SAMA
Burkina 24
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