Burkina Faso : « Bouter le MPP hors de Kossyam est une question de survie nationale » (Victorien Tougma)

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Dans son traditionnel point de presse de ce mardi 14 juillet 2020, le Chef de file de l’opposition burkinabè (CFOP), a rebondi sur le rapport de l’ONG Human Rights Watch sur des exécutions sommaires dans le Soum, le conflit intercommunautaire dans le Poni, le congrès d’investiture du candidat du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) à la présidentielle, l’enrôlement dans les zones en crise et les examens scolaires du primaire, session 2020.

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L’Opposition politique burkinabè dans son habituel point de presse de ce mardi 14 juillet 2020, s’est prononcée sur la situation socio-politique du pays. Plusieurs points ont fait l’objet de cette rencontre du CFOP avec la presse, animée concomitamment par Victorien Tougma, président du Mouvement africain des peuples (MAP) et Amadou Dicko, vice-président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC). 

Le récent rapport de l’ONG Human Rights Watch sur des exécutions sommaires dans le Soum, le conflit intercommunautaire dans le Poni, le congrès d’investiture du candidat du Mouvement du peuple pour le progrès à la présidentielle, l’enrôlement dans les zones en crise et les examens scolaires du primaire, session 2020 ont notamment été abordés.

 Un terreau fertile au recrutement des terroristes

Sur le rapport de Human Rights Watch, les forces de défense et de sécurité sont accusées (FDS) d’avoir porté atteintes aux droits humains dans la province du Soum. « Les événements dont Human Rigths Watch parle se seraient déroulés entre novembre 2019 et avril 2020, et auraient causé la mort d’environ 170 personnes », a révélé Victorien Tougma.

A ce sujet le président du MAP a demandé au gouvernement de faire la lumière sur ces accusations. Pour lui, le gouvernement reconnait que la lutte contre le terrorisme ne saurait aboutir à des résultats probants dans la « stigmatisation d’une communauté et encore moins dans un repli identitaire ».

Victorien Tougma a affirmé que les accusations d’exécutions sommaires sont répétitives. « Elles sont de nature à diviser davantage les Burkinabè, et à créer un terreau fertile au recrutement des terroristes », a-t-il souligné. Par ailleurs, l’opposition a invité les FDS au respect de la vie des citoyens et des droits humains, et à se conformer également aux textes internationaux auxquels souscrit le Burkina Faso.

« Le MPP doit faire la décence et s’éclipser avec ses multiples malédictions »

Concernant le conflit communautaire de Poni, le CFOP a appelé les institutions républicaines de médiation, de réconciliation et préservation de paix, « à mieux s’outiller pour prévenir gérer les affrontements communautaires qui éclatent un peu partout dans le pays ».

Sur l’investiture du candidat du MPP, Victorien Tougma a relevé que l’absence de Roch Marc Christian Kaboré, candidat à sa propre succession, est l’un des aspects de la cérémonie qui n’aura pas passé inaperçu. « Le candidat Kaboré a-t-il si honte de son MPP ? », s’est-il interrogé. Selon l’Opposition, le bilan du président Kaboré et de son parti et à la tête du Burkina Faso est plus que « chaotique ». « Au regard de ce mandat jonché de morts et d’odeurs de corruption, le MPP devrait avoir simplement la décence de faire un second mea culpa, et de s’éclipser avec ses multiples malédictions », a laissé entendre le président du MAP.

Il a ajouté que « bouter le MPP hors de Kossyam est une question de survie nationale, et les Burkinabè doivent le faire dans les urnes le 22 novembre prochain ».

Les Burkinabè vivant dans les zones d’insécurité pourront voter

Quant à la question des examens du primaire, session 2020, le CFOP a rapporté qu’au cours du dernier conseil des ministres, le ministre en charge de l’éducation nationale, Pr Stanislas Ouaro, a fait le point de la mise en œuvre du plan de riposte pour la continuité éducative dans le contexte du Covid-19.

L’Opposition a déploré le fait que le ministre en charge de l’éducation nationale n’ait pas indiqué clairement le sort des élèves déplacés internes et ceux en classes d’examen dans les zones d’insécurité.

S’agissant de la question de l’enrôlement dans les zones d’insécurité, le CFOP a rassuré que ce problème est en phase d’être résolu, grâce au soutien des FDS. « L’organisation du vote dans ces provinces a été demandée et obtenue par la délégation de l’Opposition au comité de suivi du dialogue politique », a conclu Victorien Tougma.

Willy SAGBE

Burkina 24

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