Monique Yeli Kam : « Je suis la future cheffe d’Etat du Burkina Faso »
Burkina24 a rencontré la candidate Yeli Monique Kam dans la matinée du jeudi 19 novembre 2020 à Bobo-Dioulasso. Ayant pris ses quartiers dans un hôtel de 2 étoiles, la Yennenga de l’éducation et son staff d’une dizaine de personnes continue sa campagne de manière sobre avec seulement deux véhicules. Une façon pour elle de donner l’exemple d’une gestion vertueuse. En attendant, elle invite la population à voter pour elle massivement au soir du 22 novembre 2020.
Burkina24 : Comment se passe la campagne ? Est-ce que les choses se passent comme prévu ?
Yéli Kam : Ma candidature a été validée et nous avons commencé la campagne qui se passe bien. Le bilan est positif. Parce que nous avons constaté l’enthousiasme de la population, les femmes, les hommes, les jeunes qui nous ont encouragé et soutenu
Burkina24 : D’où puisez-vous ce courage ?
Yéli Kam : Nous rêvons d’un Burkina meilleur où le citoyen mange et boit à sa fin. Et arrive à se soigner quand il est malade. Ce rêve-là ne peut se matérialiser qu’à travers un engagement politique Nous avons un projet que nous avons présenté à la population et nous avons l’impression que ce message est reçu et nous aurons les voix qu’il faut pour mettre en œuvre ce programme de société.
Burkina24 : Qu’apportez-vous de plus dans la sphère politique ?
Yéli Kam : Le Burkina n’a pas encore eu de femme présidente. Le projet de société que nous avons présenté porte tous les espoirs de la population, la transformation du Burkina Faso par l’éducation.
Lorsque nous faisons le bilan de notre système éducatif, il est dégradé et le bilan économique et social du pays est désastreux. Nous voulons réussir le pari d’une gestion vertueuse à travers l’éducation. Voilà pourquoi, nous avons donné l’exemple en organisant notre campagne avec une équipe restreinte de dix personnes qui se déplacent avec seulement deux véhicules.
Burkina24 : Yeli Monique Kam présidente, qu’est ce qui changera dans les conditions de vie des femmes burkinabè ?
Yéli Kam : Mon élection à Kosyam sera un message porteur d’espoir, une interpellation à l’endroit des femmes à s’intéresser à la vie publique. Une interpellation au respect des engagements pour un Burkina meilleur. Aussi, mon projet de société est un programme éducatif pour tous, y compris les femmes. Sous ma présidence, les femmes vont accéder à une éducation compétitive et pourront s’engager d’avantage pour le développement de la nation.
Burkina24 : Rencontrez-vous des difficultés particulières ?
Yéli Kam : La réalisation d’un rêve n’est pas sans difficulté. La population a reçu le message, c’est ce qui compte le plus pour nous.
Burkina24 : Une fois élue à Kosyam, quelle sera votre première action ?
Yéli Kam : Nous allons d’abord renforcer le dispositif sécuritaire afin de permettre la réouverture urgente des écoles fermées. Ensuite, nous mettrons en œuvre un plan d’installation et d’accompagnement des familles qui ont fui leurs foyers. Il y aura aussi la chambre des sages qui sera constituée de 130 membres dont des autorités coutumières et religieuses et d’anciens présidents afin de négocier un dialogue avec les groupes armés pour le retour de la paix.
Burkina24 : Tous les anciens présidents auront-ils leurs places dans la chambre des sages ?
Yéli Kam : Oui ! Tous les anciens présidents y compris moi-même après mon mandat seront membres de la chambre des sages.
Burkina24 : Comment définissez-vous la sagesse ?
Yéli Kam : La sagesse, ce sont les valeurs de solidarité, d’entraide, de fraternité, d’unité nationale, de cohésion. C’est l’ensemble de nos valeurs fondamentales africaines qui ont été d’ailleurs consacrées par la constitution.
Burkina24 : Ne craignez-vous pas que la présence de chefs d’Etat exilés dans une chambre de sages soit mal jugée par certains Burkinabè ?
Yéli Kam : Dans la chambre des sages, tout se fera de façon collégiale. Nous n’avons pas de crainte que les décisions qui seront prises par cette chambre soient des décisions unanimes.
Burkina24 : Que deviendra l’engagement de Yeli Kam si elle n’est pas élue au soir du 22 novembre ? Quel poste accepterez-vous à défaut du fauteuil présidentiel ?
Yéli Kam : Je pars pour gagner ces élections et je vais gagner ces élections. Je suis la future cheffe d’Etat du Burkina Faso. J’aurai le meilleur score. En cas de second tour, je vais bénéficier du report de voix des autres partis politiques.
Burkina24 : Le report des voix en votre faveur, est-il un souhait ou un engagement formel des autres candidats ?
Yéli Kam : Ce n’est pas un engagement formel. Nous avons fait le bilan de cette campagne et nous avons dit qu’il est positif. Nous avons toutes les chances de gagner ces élections.
Burkina24 : Quel est le message fort que vous lancez à la population aux dernières de la campagne ?
Yéli Kam : Mon message fort, c’est un appel à me voter pour la mise en œuvre de la mutation de l’enseignement général à l’enseignement technique professionnalisant à 75%, la création de centres d’apprentissage des métiers, la construction d’universités polytechniques, la mise en œuvre d’un plan d’industrialisation avec une usine par région pour ne citer que cela.
Aminata SANOU
Correspondante de Burkina 24 à Bobo-Dioulasso
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