Burkina Faso : « La Marche pour la Patrie » demande la suppression du HCRUN
« La Marche pour la Patrie » est un parti politique créé en décembre par Toussaint Ouédraogo dont il est le président. Tégawemdé Toussaint Ouédraogo et ses camarades de « La Marche pour la Patrie » (LMP) se sont prononcés sur l’actualité nationale ce samedi 27 février 2021 à Ouagadougou. Le bureau exécutif du LMP est revenu sur sa participation aux élections législatives de novembre 2020, la réconciliation nationale et a enfin clarifié sa position sur l’échiquier politique national.
Malgré sa jeunesse, le parti « La Marche pour la Patrie » (LMP) a pris part aux élections législatives du 22 novembre 2020 en proposant deux listes, « une dans le Noumbiel et une liste Nationale », et n’a obtenu aucun siège. « Nous n’avons soutenu aucun candidat à la présidentielle, malgré les nombreuses demandes que nous avions reçues de candidats et de partis politiques de les accompagner. Nous sommes fiers d’avoir appris nous-mêmes et par nous-mêmes sur le terrain », a confié Toussaint Ouédraogo.
Par rapport au nombre pléthorique de partis politiques au Burkina Faso, le LMP pense qu’il a sa raison d’être. « Si le président de l’Assemblée nationale estime qu’il y a trop de partis, nous aussi nous pensons que nous avons notre raison d’être », a répondu Toussaint Ouédraogo. Pour lui, la jeunesse doit s’assumer en prenant les rênes des choses pour ne pas suivre la vieille génération dans les partis politiques et exécuter des tâches.
Le LMP a suggéré que le nouveau gouvernement Dabiré prenne à bras le corps la question de la sécurisation du territoire, l’apurement passif du foncier, la régulation de l’activité des sociétés immobilières, le chômage des jeunes, la relance de l’économie nationale ainsi qu’une meilleure gestion du Covid-19. Le LMP a proposé l’expérimentation de la médecine endogène dans la lutte contre la pandémie.
« Nous croyons à son potentiel »
Quant à la réconciliation nationale, « elle doit être réelle », a clamé Toussaint Ouédraogo. En ce qui concerne l’homme qui doit commander le navire, Zéphirin Diabré est la personne indiquée, selon Toussaint Ouédraogo et ses camarades. « Nous croyons à son potentiel car il peut franchement, s’il veut, et s’il a la carte blanche, être celui qui réconciliera les fils et les filles de la nation », a indiqué le président du LMP.
Cependant le parti a proposé la suppression de certaines institutions œuvrant dans le même domaine que Zéphirin Diabré. Il a ainsi proposé la suppression du « HCRUN Haut Conseil pour la réconciliation et l’unité nationale, Haut conseil pour le dialogue social (HCDS) et bien d’autres institutions similaires » et, poursuit-il, « remettre les dossiers à la disposition du ministre d’État chargé de la Réconciliation », a clamé Toussaint Ouédraogo.
« Quant à nous, nous jouerons notre rôle de critique constructive, animation de la scène politique nationale, tout en défendant la démocratie au sein de l’opposition politique Burkinabè dont nous sommes fiers », a conclu Tégawemdé Toussaint Ouédraogo.
Akim KY (stagiaire)
Burkina 24
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