Burkina : Les patrons de presse formés à l’exploitation de leurs carnets d’adresses
« Comment mobiliser son réseau au profit de son entreprise de presse », c’est le thème sur lequel s’est tenue la formation initiée par la Société des Editeurs de la Presse Privée (SEP) au profit d’une vingtaine des directeurs de publication et directeurs généraux d’entreprise de presse, ce mardi 16 mars 2021 à Ouagadougou.
« Aujourd’hui avec la venue de nouveaux types de médias et le changement dans la façon de consommer l’information au niveau du public, les anciens médias comme la presse écrite ont de nombreuses difficultés, perdent beaucoup d’audience, perdent beaucoup d’annonceurs », telle est la situation des médias dressée par Abdoul Aziz Bamogo, vice-président du Conseil Supérieur de la Communication, par ailleurs formateur de cet atelier.
« Ils sont donc dans une situation de comment faire pour avoir des recettes afin qu’on puisse continuer à exister et continuer à fonctionner», poursuit-il.
Alors que, estime toujours le vice-président de l’autorité de régulation de la presse, ces patrons de presse connaissant de nombreuses personnes, leurs journalistes ont l’avantage d’avoir des relations et un carnet d’adresses riche. « On ne le sent cependant pas dans le quotidien de leur entreprise de presse ». D’où l’intérêt du thème « comment peuvent-ils exploiter leurs adresses, ce réseau relationnel pour que cela puisse profiter à l’entreprise de presse ? ».
« On a pensé qu’il ’était nécessaire de voir comment on peut utiliser ces carnets d’adresses pour développer des stratégies d’approches qui permettent d’avoir des opportunités d’affaires », a expliqué Boureima Ouédraogo, directeur de publication de « Le Reporter » et président de la Société des Editeurs de la Presse Privée (SEP).
Car pour lui, les promoteurs d’entreprises de presse comme toute autre entreprise sont à la recherche de bénéfice. « Quoi qu’on dise, les organes de presse sont des entreprises qui doivent produire des recettes parce qu’il y a des gens qui y travaillent qui doivent être payés et la personne qui crée une entreprise s’attend à faire des bénéfices », dit-il.
Cependant, il faut faire la part des choses, souligne-t-il. « II faut faire la différence entre le journaliste qui est soumis à un certain nombre de principes éthiques et le promoteur d’entreprise qui veut faire des recettes et trouver le juste milieu qu’il faut ». Ce qui a nécessité l’intervention d’experts dans le but d’avoir plus d’éclairage sur le sujet de l’atelier.
Un sujet d’intérêt pour Diabo Seydou le directeur de publication du journal « Le Messager » de Bobo-Dioulasso qui trouvera en cette formation, un moyen d’approfondir ses connaissances et avoir de meilleures techniques de production rentables pour son entreprise.
« L’entreprise de presse a beaucoup de spécificités et si tu ne maitrises pas, ce n’est pas évident que tu puisses t’en sortir. Nous voulons donner des informations mais nous voulons aussi des bénéfices. Dans ce sens, il faut qu’on puisse être coachés par des gens de talents qui puissent nous permettre de mieux gérer nos entreprises de presse », a-t-il laissé entendre.
Deborah BENAO (stagiaire)
Burkina24
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