Burkina Faso : Les employés de la SITAB demandent la reprise du travail
Les employés de la Société Industrielle de Transformation d’Acier au Burkina Faso (SITAB) ne travaillent plus depuis le samedi 27 mars 2021. Cela est dû à une crise qui oppose leur ancien directeur général, Oumais Youssef, à la société. Le personnel n’attend que la reprise rapide du travail. Les travailleurs de la SITAB l’ont fait savoir ce mardi 30 mars 2021 à Ouagadougou.
Suite à une saisie de 600 millions de francs CFA relative au verdict du procès entre l’ancien directeur, Oumais Youssef, et la Société Industrielle de Transformation d’Acier au Burkina Faso (SITAB), les employés de la société ont entamé un mouvement d’arrêt de travail en signe de solidarité pour la société.
La justice a saisi les actifs de la SITAB. Le Directeur des Ressources Humaines (DRH) de SITAB, Stéphane Ouédraogo, a estimé que cette décision de justice est « incompréhensive ». Selon lui, après un licenciement, la loi du travail prévoit de payer 18 mois de salaire à l’intéressé. Le cumul de 18 mois du salaire de l’ancien directeur général, fait-il savoir, ne vaut pas 600 millions de FCFA.
Il s’est aussi penché sur la procédure judiciaire du dossier en cours. « C’est au moment où l’avocat de la société a interjeté l’affaire en cour de cassation et avant qu’elle ne se prononce, que les huissiers sont venus faire la saisine », a-t-il déploré.
« Nous supplions l’autorité compétente de s’impliquer »
Concernant la situation des employés, Stéphane Ouédraogo a annoncé que si la décision n’est pas annulée ou différée, « il pourrait avoir compression du personnel » suite à cette situation. Et que par conséquent, certains pourront perdre leurs emplois.
Quant aux travailleurs, leur seul souhait est de voir le travail reprendre. Ils se disent « très inquiets » et prient l’autorité compétente d’intervenir en leur faveur.
« Nous ne maitrisons pas les décisions de justice. Notre seul souhait est que le travail reprenne. Car, malgré le salaire qu’on nous paie ici, nous n’arrivons pas à joindre les deux bouts. J’imagine si nous le perdons. Ce serait la catastrophe. Nous supplions l’autorité compétente de s’impliquer pour nous aider à reprendre le travail », a laissé entendre Mahamadi Salambéré, délégué des travailleurs.
Il faut noter que l’ancien directeur général n’était pas présent lors des échanges ce 30 mars 2021 dans les locaux de SITAB, pour livrer sa version des faits.
Hamadou DIALLO et Joël THIOMBIANO (stagiaires)
Burkina24
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