Crise au sein du monde éducatif : « Aujourd’hui nous avons atteint une phase de terreur sassez inquiétante », (Abdoulaye Ilboudo)
Toujours dans leur lutte contre les reformes entreprises dans le système éducatif, les scolaires ont une fois de plus tenu une journée de manifestation ce lundi 17 mai 2021. Seulement, cette journée a connu des incidents majeurs dont le saccage du bureau, du véhicule du proviseur du lycée Philipe Zinda Kaboré et du secrétariat de l’établissement.
Tout serait parti des propos tenus par le proviseur du lycée Philipe Zinda Kaboré face à ses élèves. En effet, le premier responsable de l’établissement a signifié aux scolaires que « 9,99/20 de moyenne ne sera pas racheté pour passer en classe supérieure ». Une déclaration qui a mis les scolaires en colère et ces derniers s’en sont pris alors aux locaux du proviseur, sa voiture et au secrétariat.
Selon nos confrères de la RTB, le calme est revenu après une intervention de la Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS). Pour le directeur régional des enseignements post-primaires et secondaires du Centre, Abdoulaye Ilboudo, « c’est un spectacle désolant, ahurissant. C’est indigne d’un spectacle qu’on doit voir dans un établissement d’enseignement ».
Selon Abdoulaye Ilboudo, les actes de vandalisme de la part des élèves deviennent récurrents depuis un certain temps. « Aujourd’hui nous avons atteint une phase de terreur sassez inquiétante », a-t-il martelé. Dans une posture d’éducateur, le directeur régional a souligné que de telles scènes créent la sidération.
Il faut retenir que le 10 mai dernier, le proviseur et la conseillère principale d’éducation du lycée Nelson Mandela ont été séquestrés par des élèves toujours dans le cadre des manifestations contre les reformes entreprises. Une situation qui a des conséquences désastreuses sur l’organisation et la continuité dans les établissements. Pour le directeur régional, « ce n’est plus un incident » car la gravité des actes est « énorme ».
Suite à ces évènements, « l’administration n’existe plus » dans ces deux lycées selon Abdoulaye Ilboudo. Sur les possibilités à envisager, il s’est montré pessimiste : « Pour ce qui est de ces deux établissements, il faut dire que la fermeture est de fait. L’administration n’existe plus, il n’y a pas plus de fichier ni de serveur ». Des mesures sont donc attendues pour être situé sur le cas de ces deux écoles.
Pour terminer le directeur régional des enseignements post-primaires et secondaires du centre a lancé un appel au calme. Pour lui, les fauteurs de troubles sont « une minorité » au sein des scolaires. Il invite alors les parents et tous les acteurs du système éducatif à jouer leur rôle afin que les cours reprennent normalement comme dans les autres établissements.
Basile SAMA
Burkina 24
Crédits photo : Droits réservés
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