Burkina Faso : Oxfam s’est engagé à retirer les enfants des sites miniers
Oxfam a initié un projet dénommé « Les enfants sont l’or du Burkina » dans le Ganzourgou afin d’accompagner le Ministère de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales (MENAPLN). La structure a alors organisé une caravane de presse du 20 au 21 mai, dans la province pour afin de rendre visibles les bénéfices du projet dans les zones concernées.
Au Burkina Faso et particulièrement dans le Ganzourgou, de nombreux élèves du primaire abandonnent les classes à la recherche de l’or. C’est pourquoi le projet « les enfants sont l’or du Burkina » a été mis en place. Il a plusieurs objectifs dont celui de retirer les enfants des sites miniers et leur maintien à l’école en rendant l’école attractive.
Selon le maire de Meguet, Pierre Kaboré, c’est un projet qui est arrivé au bon moment car les élèves abandonnent les classes pour les sites aurifères.
« Quand le partenaire Oxfam est arrivé, cela nous a permis de sensibiliser et de pouvoir réduire l’abandon au niveau des écoles. Des appuis ont été donnés à ces élèves pour leur permettre de repartir à l’école. Des structures ont été mises en place au niveau des sites aurifères pour sensibiliser et s’occuper de ces enfants pour leur retour au niveau des écoles. Il y a eu des formations pour les parents d’élèves. Il y a eu également un appui financier pour permettre de retourner à l’école. Aujourd’hui nous voyons que nous sommes en train d’aboutir à des résultats qui sont satisfaisants », a-t-il affirmé.
Près de 200 enfants ont bénéficié de ce projet dans cette commune. Le projet intervient dans 4 écoles dont Bollé, Fafmatenga, Gandoukin et Kiêtenga. Pour le directeur de l’école Kiêtenga, Kouka Tiendrébéogo, en matière d’éducation, OXFAM est venu pour rehausser le niveau des enfants.
« Ils sont venus avec des thèmes très émouvants sur la gestion hygiénique des menstrues (GHM) et la confection des serviettes hygiéniques au profit des filles. Et en plus, il y a le gouvernement scolaire qu’ils ont installé dans les écoles. Ce gouvernement scolaire, on voit son impact au niveau de notre enseignement. En plus de cela, il y a la qualité de l’enseignement dans leur thème. Il y a aussi le rôle des parents et la responsabilité qu’ils doivent jouer dans les écoles.
On a eu des élèves qui étaient au niveau des sites d’or. Mais avec le projet, on a pu retirer certains élèves et renvoyer à l’école. Ces élèves sont toujours là et continuent les cours. Ils sont au moins 6 élèves », a-t-il détaillé en précisant qu’à la fin du projet, les enseignants comptent mener des sensibilisations à l’endroit des parents pour qu’ils puissent savoir que l’enfant de 7 à 14 ans doit être à l’école.
Sana Rachidata est élève en classe de CM2. Elle est la présidente du gouvernement. Elle a raconté que des élèves avaient abandonné l’école pour la recherche de l’or. Mais avec le projet, certains sont revenus. « Zongo Boureima avait quitté l’école. Nous l’avons rencontré et il est revenu. Nous lui avons dit que l’école est bien et si tu travailles bien, tu vas réussir et si tu pars au site d’or, l’or finira. Pourtant le travail à l’école ne finit pas », s’est-elle exprimée.
Le projet est mis en œuvre dans le Ganzourgou depuis 2020. A Kiêtenga, il y a des renforcements au niveau de la capacité des acteurs dont les encadreurs enseignants et les APE, AME et COGES. L’école est dotée de moyens financiers pour fabriquer du savon, des vivres et du matériel didactique afin de faciliter la scolarisation. Le projet est financé par l’ambassade du Danemark à travers Danida, à hauteur de 1 249 145,88 euros.
Alice Suglimani THIOMBIANO
Burkina 24
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