Education au Burkina Faso : La F-SYNTER demande la suspension des réformes
La F- Fédération des Syndicats Nationaux des Travailleurs de l’Éducation et de la Recherche (F-SYNTER) a donné son avis sur la situation qui prévaut actuellement au sein du monde éducatif.
Après une minute de silence observée en la mémoire de Cécile Kinda et de Abdoul Mohamine Sinaré, décédés pendant les violences survenues lors des manifestations des élèves, la F-SYNTER est revenue sur l’essence même de ces réformes. Selon Souleymane Badiel, secrétaire général de la fédération, « ces réformes tirent leur origine de l’application des Programmes d’ajustement Structurel (PAS) ».
Sur leur long silence, le secrétaire général s’est expliqué. « Nous avons dit que c’est notre première conférence de presse mais c’est pas notre première sortie. Dès le début nous avons donné notre position sur la situation », a-t-il lancé. Il a indiqué que le gouvernement aurait dû faire une étude et associer les syndicats pour changer le système. Pour les deux modules qui feront l’objet de sujet unique, face à leur caractère vaste et l’introduction des termes émergents chaque année, Souleymane Badiel a dit qu’ils « doivent être maintenus ».
La fédération demande aussi la suspension de ces réformes et les renvoie aux assises nationales afin de les mettre au centre des discussions. Sur la question du Baccalauréat, la F-SYNTER a lancé que c’est « une manière de renforcer la privatisation et de favoriser ainsi la fuite de responsabilité de l’État envers ses diplômés ». Pour le secrétaire général de la fédération, les réformes entreprises par le ministère en charge de l’éducation ont des raisons économiques. Selon ses propos, le gouvernement veut réduire les dépenses liées à l’organisation des examens.
Revenant sur les possibles manipulations des élèves, Souleymane Badiel a souligné que la thèse du ministre est « la plus simple et la plus fallacieuse à avancer ». A écouter ses propos, « la F-SYNTER ne se sent nullement concernée ». Sur la question même de l’organisation des assises nationales sur l’éducation, la F-SYNTER dit « ne pas être associée» car « en dehors de l’information reçue au ministère, ils n’ont reçu aucun document sur les assises ».
La fédération s’est prononcée également sur la question des établissements qui s’effondrent. Selon les propos de Souleymane Badiel, « cela participe de la mauvaise gouvernance au sein de notre système éducatif ». La Fédération des Syndicats Nationaux des Travailleurs de l’Éducation et de la Recherche interpelle ainsi les parents d’élèves à prendre en considération les préoccupations des élèves et des personnels de l’éducation.
Sanata Gansagné (stagiaire)
Burkina 24
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