Préservation de l’espèce asine en Afrique de l’Ouest : Les acteurs en conclave à Ouagadougou
En vue de promouvoir le bien-être des ânes, mais aussi les protéger contre des trafics, l’ONG BROOKE et ses partenaires ont mené une réflexion. Du 8 au 9 juin 2021 à Ouagadougou, la structure a organisé une conférence régionale « sur la préservation de l’espèce asine en Afrique de l’Ouest ». L’objectif visé est d’emmener tous les États membres à prendre des mesures de sorte à stopper l’exportation illicite de l’espèce asine dans la sous-région.
Durant 48 heures, des experts ont discuté sur l’importance des équidés pour la société africaine et les menaces qui pèsent sur l’espèce, en vue de prendre des résolutions concrètes pour mettre un terme à une probable extermination de l’animal, si rien n’est fait.
Selon une étude de l’ONG BROOKE, les ânes sont une partie intégrante des systèmes de productions agricoles au Burkina Faso à travers la traction dans les cultures. Egalement, ils sont utilisés dans le transport de récoltes, de bois de chauffage, d’eau, ainsi que de marchandises diverses.
Emmanuel Bouré Sarr, Directeur régional de l’ONG Brooke, a rappelé l’épisode de l’abattage massif des ânes au Burkina Faso en 2016.
« Il s’agissait de l’abattage massif des ânes exclusivement pour leur peau. Lorsque ce phénomène a démarré, nous avons essayé de comprendre pourquoi des gens venaient dans notre continent, abattaient, laissaient les carcasses et viandes d’âne pour repartir avec la peau. Nous avons compris qu’il s’agissait d’un commerce très lucratif. La demande est de 5 millions de peau d’ânes par an dans le monde », a-t-il confié.
Il s’est indigné que malgré les arrêtés de l’interdiction qui ont été pris dans les Etats comme le Burkina Faso et le Sénégal en 2016, le commerce illégale continue.
« Des gens font toujours traverser les ânes sur pied à travers les frontières. Ces ânes seront embarqués sur des bateaux par la suite dans les pays comme le Ghana et envoyés en Chine », a-t-il déploré. Il a ajouté que les différentes routes que les trafiquants prenaient ont été identifiées.
A l’issue des deux jours de discussion, les recommandations sont, entre autres, la prise d’arrêté d’interdiction de commerce illégal et de la peau de l’âne dans les 15 Etats de la CEDEAO.
Debora DARGA (Stagiaire)
Burkina 24
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