Délit d’apparence au Burkina Faso : Le CERCOFI réunit les acteurs autour de la question
Le Centre d’Etudes et de Recherche sur la délinquance Financière et la Criminalité organisée (CERCOFI), a tenu sa première journée d’études sur le délit d’apparence ce samedi 19 juin 2021, à Ouagadougou. Cette journée a été pour le CERCOFI un cadre de concertations destiné à trouver des mesures contre la corruption et la délinquance financière à travers des réflexions sur tous les aspects de la gouvernance financière.
Conformément à l’article 40 de la loi n 004-2015/CNT portant prévention et répression de la corruption, la participation de la société civile dans cette lutte a été vivement encouragée. A ce titre, le Centre d’Etudes et de Recherche sur la délinquance Financière et la Criminalité organisée ( CERCOFI) a apporté sa partition dans cette lutte, en initiant une journée d’études sur le délit d’apparence.
Cette journée en plus des débats entre participants s’est articulée sur deux panels centrés sur le thème «le délit d’apparence: défis et enjeux de la répression au Burkina Faso ». Elle a été un cadre pour les acteurs réunis de discuter sur plusieurs sujets, entre autres, les difficultés liées à l’instruction des dossiers, la difficulté d’évaluation des biens, l’état des dossiers en rapport avec le délit d’apparence, etc.
Selon Adama Kafando, directeur exécutif du CERCOFI, l’objet de cette journée a été de rassembler des chercheurs provenant du milieu judiciaire et économique, du monde universitaire et de la société civile autour de cette question afin de contribuer au renforcement du dispositif juridique et institutionnel du délit d’apparence. « Le Burkina Faso est passé 10e pays le plus corrompu de l’Afrique de l’Ouest. Ce qui ne nous honore point. C’est dans ce contexte que nous avons décidé de faire des recherches allant dans cette dynamique », a-t-il dit.
A entendre le Dr Luc Marius Ibriga, contrôleur d’État, cette rencontre est de bonne augure en ce sens que la loi établie pour le délit d’apparence n’est pas appliquée dans toute son effectivité au Burkina Faso. « Le délit d’apparence c’est lorsque tu gagnes 1000FCFA et on te retrouve avec une voiture de 1 milliard, ce qui est courant», a-t-il défini.
Le directeur du cabinet du ministère en charge de la justice Dr Safériba Issa Fayama a au nom de sa ministre salué cette initiative qui sera un cadre de collecte de suggestions pour son département. «C’est bien qu’une organisation de la société civile prenne ce genre d’initiative. Comme on l’a dit il y’a de la matière dans cette histoire de délinquance financière et c’est bien que l’on réfléchisse sur cela », a-t-il salué.
En guise d’information, le CERCOFI est une organisation de la société civile sous forme d’associations reconnue officiellement depuis le 24 septembre 2020. Il se veut être une organisation de chercheurs provenant de divers domaines sans distinction.
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