Situation sécuritaire : « Exister ou ne plus exister, vivre ou ne plus vivre » (FPR)
Ceci est une déclaration du Front patriotique pour le renouveau (FPR) sur la situation sécuritaire.
Peuple du Burkina Faso, chers compatriotes, nous sommes dans un pays de plus en plus attaqué, de plus en plus encerclé avec plusieurs régions touchées. Cependant, au niveau de quelques grandes villes qui échappent à l’exode macabre des populations, le constat est que les maquis, bars et boites de nuit restent bondés (de jour comme de nuit) et la bière continue de couler à flot avec des discussions et débats sans une trajectoire précise.
Vue la banalisation actuelle de la vie et de la dignité humaine, cela nous donne le sentiment, qu’une partie des concitoyens ne se sentent pas particulièrement concernés parce qu’ils ne sont pas directement touchés (alors que le phénomène ne fait que s’empirer). Nous ne demandons certes pas de compte au peuple dont le seul besoin est de vivre paisiblement dans la sécurité ; notre regard se tourne plutôt vers ceux qui ont prêté serment pour orienter et protéger les autres sans le respecter.
A poursuivre dans cette logique de gouvernance par tâtonnement avec des promesses en l’air, l’hécatombe se poursuit aussi malheureusement. Au cours de la semaine dernière et encore le lundi 04 octobre 2021, nous avons assisté à des pertes en vies humaines dont la plus saillante est celle de l’attaque du détachement militaire Yirgou avec quatorze (14) militaires sauvagement tués. C’est avec une profonde tristesse que nous présentons ici, nos condoléances ainsi que notre réconfort à l’ensemble des victimes de cette barbarie.
Comme s’il n’y avait pas matière à mettre un point d’honneur sur la question sécuritaire de manière patriotique, les Burkinabè se souviennent clairement que certains partis politiques et pas des moindres, leurs faisaient la promesse d’éradiquer ces attaques s’ils étaient reconduits pour un deuxième (2e) mandat présidentiel. Les arguments qui étaient servis en ce moment, étaient qu’au travers de leurs capacités, l’armée Burkinabè montait en puissance et que six (06) mois après l’élection du président, le problème sera résolu. Mais où se trouve cette résolution promise aujourd’hui ?
Naturellement et comme aussi dans l’habitude de certains citoyens de suivre la tendance du ventre et non de la vérité, des Burkinabè se sont laissé berner. Ils ont accordé leurs confiances en votant et bien plus de six (06) mois après les élections présidentielles et législatives, le problème sécuritaire, non seulement demeure, mais aussi il s’aggrave dangereusement. Le constat très amer pour tous, est que les promesses démagogiques de capacités se sont muées en de telles incapacités profondes que la valse récente des ministres de la sécurité et de la défense ne suffit pas à arrêter la saignée.
A défaut d’être capable, l’on devrait au moins faire montre d’un leadership exemplaire en pareille circonstance de désolation et de défaillance absolue sur le plan sécuritaire ; ce qui n’est pas le cas non plus pour certains. Lorsque nous parlons d’exemplarité, à titre évocateur, durant le weekend dernier (samedi 02/10 au dimanche 03/10/21), pendant que nous assistions à l’accroissement du nombre de victimes du terrorisme dans la province de la Comoé avec une migration substantielle de populations vers la Côte d’Ivoire, le parti au pouvoir a tenu ses journées parlementaires dans l’effervescence à Banfora, accompagnées d’un match de football festif à Tengrela. Peut-être que pour certains, tout va bien dans le meilleur des mondes, c’est juste les autres qui sont plaintifs, insatisfaits ou malintentionnés.
Au FPR, pour nous, il ne s’agit plus d’une question éminemment politique mais plutôt d’existence ; exister ou ne plus exister, vivre ou ne plus vivre. Si nous faisons ensemble le choix de la continuité de notre existence en tant qu’Etat, alors nous devons nous engager pour un changement au bénéfice de tous, sans distinction aucune.
Un homme qui se bat pour un idéal vaut trente (30) fois mieux qu’un autre qui se bat uniquement pour gagner son salaire. De ce point de vue, les approches doivent impérativement être inversées par les Forces Armées nationales en vue d’une victoire prochaine parce qu’au FPR, nous croyons toujours que cette victoire nationale est possible.
Nous devons sauver et préserver notre pays quoi qu’il en coûte. Les éclaireurs non éclairés doivent reconnaitre sans aucune honte qu’ils sont mal éclairés et les politiciens sans vision pour leur pays ainsi que leurs conseils, doivent savoir qu’au travers de la mal gouvernance, des vies sont inutilement et tragiquement sacrifiées.
Aujourd’hui, nous produisons la présente déclaration pour tous, parce que nous sommes uniquement et pleinement animés par le seul sentiment patriotique. Que ceux qui veulent dormir, continuent de dormir, que ceux qui veulent se réveiller, se réveillent.
Mais retenons tous ensemble une seule chose, nous devons nous battre pour le Burkina Faso, nous devons nous engager pour la victoire, nous devons nous battre pour un changement véritable. Il faut que ça change, c’est une nécessité vitale.
Dans la constance, toujours pour le peuple et avec le peuple, nous appelons les Burkinabè à l’union et au combat pour la liberté et la sécurité dans un Etat de droit.
Ouagadougou le 05/10/2021
Le Président National
Dr Aristide OUEDRAOGO
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