Pr Stanislas Ouaro : « Le développement de l’éducation est une condition sine qua non de lutte contre le terrorisme »
Afin de trouver les solutions aux problèmes qui minent le système éducatif burkinabè, il a été organisé des assises nationales de l’éducation nationale du 18 au 20 novembre 2021. Une occasion pour les différents acteurs de mener des réflexions afin de trouver une éducation de qualité pour les Burkinabè. La clôture des travaux de ces assises est intervenue ce samedi 20 novembre 2021 à Ouagadougou.
Pendant 72H, les différents acteurs du monde éducatif et les différentes forces vives du « pays des Hommes intègres » se sont réunis afin de réfléchir pour trouver des solutions pérennes face aux problèmes du système éducatif. A la sortie de ces trois jours de travaux, le Premier ministre, Christophe Dabiré s’est dit « satisfait ».
« Cette rencontre a été d’un très haut niveau. Les acteurs de l’éducation nationale, les experts en la matière et les sociologues se sont tous associés. Tout le monde s’est associé à l’élaboration de la documentation », a-t-il dit.
De manière plus détaillée, le chef du gouvernement a souligné que le mécanisme mis en place lors de ces assises a permis de fédérer les points de vue de l’ensemble des forces vives autour de la question de l’éducation.
« Nous devons travailler à faire en sorte que l’éducation soit le socle de la transformation de notre économie », a lancé Christophe Dabiré. Et pour y arriver, le premier ministre prône l’inclusion de toutes les composantes. Son souhait est celui d’avoir une « vision holistique » de tout le système.
La principale recommandation issue de ces assises est la relecture de la loi d’orientation de l’éducation. Une autre conclusion forte a été de trouver les moyens nécessaires pour la mise en œuvre des recommandations issues de ces assises. La mise en place d’un comité de suivi a été une recommandation formulée par les participants.
« La question du lycée Philippe Zinda Kaboré n’est pas une préoccupation nationale. La question du Zinda a été abordée et tranchée (…) Le lycée Philippe Zinda Kaboré deviendra lycée d’excellence scientifique Philippe Zinda Kaboré avec des classes préparatoires intégrées (…) Un travail a été fait et nous avons validé les maquettes de cet établissement (…) Nous travaillons pour que cet établissement ouvre ses portes en octobre 2022 en étant toujours lycée Philippe Zinda Kaboré, mais ça deviendra un lycée d’excellence (…) Tous ceux qui seront là-bas seront logés. C’est déjà tranché et ce ne sont pas des questions qui doivent faire l’objet d’un amendement par ces assises. Les assises abordaient des questions plus profondes et plus générales que ces questions » (Pr Stanislas Ouaro)
Sur le cas des reformes scolaires au niveau des examens, le ministre en charge de l’éducation nationale, le Pr Stanislas Ouaro a apporté des éléments de réponses. « Sur la question des examens et concours, il faut dire qu’il n’y a pas eu de consensus comme ça. Sur la question du CEP, ce n’est pas tranché mais ce qui a été souhaité c’est qu’on continue la sensibilisation sur sa suppression », a indiqué le ministre.
En ce qui concerne la mise en œuvre des recommandations issues de ces assises, le Pr Ouaro a également indiqué que certains participants ont souhaité une trêve sociale de 5 ans ; ce que les syndicats ont refusé, selon les propos du ministre. « Les syndicats n’ont pas souhaité », a-t-il déclaré. Mais en attendant l’adoption de ces conclusions, le ministre s’est réjoui de la tenue de ces assises. Pour lui, « le développement de l’éducation est une condition sine-qua-non de lutte contre l’obscurantisme et contre le terrorisme ».
Sur le déroulement des assises, c’est « un long processus » qui a conduit à cette journée de clôture des travaux. Le premier acte posé a été de faire le diagnostic de la situation du système éducatif. Par la suite, les régions ont tenu les assises régionales afin de proposer des documents de base. Le dernier de ces actes a été celui de la tenue de ces assises nationales durant les 72H articulées autour de 12 thématiques. Le but ultime étant d’arriver à avoir un système éducatif de qualité, inclusif et résilient pour les Burkinabè.
Basile SAMA
Burkina 24
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